Au cours de la Journée mondiale de la mission, qui sera célébrée dimanche prochain, 18 octobre 2020, « nous sommes tous appelés à prier et à offrir ce que nous pouvons pour les efforts missionnaires et les jeunes Églises dans les terres de mission », a déclaré le p. Tadeusz J. Nowak, O.M.I., secrétaire général de l’Œuvre pontificale de la Propagation de la Foi.
Il a rappelé que « cette année est spéciale pour l’Œuvre », car le 26 mai dernier, « le Saint-Père a approuvé un miracle par l’intercession de notre fondatrice, Pauline Marie Jaricot ». « Elle est une inspiration pour nous tous, en particulier pour les laïcs », a-t-il ajouté.
Le p. Nowak est intervenu lors de la conférence de presse présentant la Journée mondiale de la mission sur le thème « Me voici : envoie-moi! » qui a eu lieu ce vendredi 16 octobre au Vatican.
Mgr Giampietro Dal Toso, président des Œuvres pontificales missionnaires, a été également présent à la conférence. Au cours de la rencontre, Sœur Ana Cambongo António (Angola); don Vignandas Gangula (Inde); Marco Gibelli et Lucia Truttero (Italie) ont raconté leur expérience de la vie en mission.
L’Œuvre pontificale de la Propagation de la Foi « apporte un soutien vital à des Églises particulières en Asie, en Océanie, en Afrique et dans certaines régions d’Amérique du Sud et d’Amérique latine », a affirmé le p. Nowak. Grâce à cet aide, a-t-il ajouté, « certaines Églises des terres de mission, en particulier dans les régions où l’Évangile n’a été largement proclamé que récemment, ont maintenant une infrastructure ecclésiastique nécessaire et peuvent mieux remplir leur mandat d’évangéliser les nations ».
Un miracle dû à la prière de Pauline Jaricot
Le secrétaire général s’est attardé sur la vie et l’œuvre de Pauline Jaricot, en donnant également les détails du miracle dû à son intercession et reconnu par le pape François en mai dernier: « Le miracle a impliqué une petite fille [Mayline, de Lyon, ndlr], qui a subi une suffocation aiguë, ce qui a entraîné sa perte de connaissance. Son état était si sombre qu’elle a dû être maintenue en vie grâce à une aide vitale artificielle. D’un point de vue médical, il n’y avait aucun espoir de guérison pour la jeune fille et les médecins ont suggéré de la détacher des systèmes de survie. Les parents ont refusé d’abandonner et ont commencé une neuvaine de prières par l’intercession de Pauline. Spontanément et sans aucune explication médicale, la jeune fille est revenue à la vie et a retrouvé une santé parfaite. »
Le p. Nowak a parcouru les étapes de la vie de Pauline Jaricot rappelant qu’elle « est née dans une famille de la classe moyenne juste après la Révolution française » et qu’à « l’âge de 15 ans, elle a vécu une expérience profonde de Dieu et à l’âge de 16 ans, elle a fait un vœu privé de chasteté et de consécration à Dieu pour la vie ». Elle « avait un profond désir de voir l’Évangile du Christ atteindre les extrémités de la terre ». « C’est à cette époque qu’elle reçoit l’inspiration qui deviendra finalement l’Œuvre pontificale pour la Propagation de la Foi », a noté le prêtre.
Réseau mondial missionnaire
Pauline « a commencé à inviter dix amis, employés de la fabrique de soie de son père, à prier pour les missions et chacun à offrir un sou par semaine pour la mission de l’Église ». Chaque membre du groupe a été encouragé à trouver dix autres amis pour former un autre groupe, et ainsi de suite. « Ce qui s’est produit n’était rien de moins qu’un miracle, a dit P. Nowak. Ces groupes de dix se multiplient et deviennent des équipes de cent, puis de mille. En peu de temps, le mouvement s’est répandu dans tout son diocèse de Lyon en France, dans tout le pays et il est finalement devenu un réseau mondial de prière et de charité pour le soutien de la mission de l’Église. »
Pauline a « consacré toute sa vie à la prière, à l’aide aux pauvres, en particulier aux ouvriers, et à la mission de l’Église », a rappelé le secrétaire général. Elle « n’a jamais douté une seconde de la providence de Dieu et est restée fidèle à la prière et au soin des autres, en particulier de ceux qui n’avaient pas encore entendu l’Évangile ou rencontré Jésus-Christ ».
Pauline est « un merveilleux exemple d’engager pleinement la grâce du Baptême pour l’œuvre du Royaume de Dieu et pour la mission de l’Église », a conclu le p. Nowak.