« La petite voie de l’amour »: le pape François souligne le coeur de la doctrine spirituelle de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face (1873-1897), dans un tweet de ce 1er octobre 2020, fête de la sainte française, proclamée docteur de l’Eglise par Jean-Paul II en 1997.
Voici le tweet du pape François: « #SainteThérèsedeLisieux nous invite à pratiquer la petite voie de l’amour, à ne pas perdre l’occasion d’un sourire, de n’importe quel petit geste qui sème paix et amitié. #TempsdeLaCréation »
Miracles pour la béatification
A l’époque de la béatification de sainte Thérèse de Lisieux, deux miracles étaient nécessaire pour une béatification. Deux guérisons ont donc été soumises à une enquête.
La première concerne un jeune séminariste, Charles Anne, atteint de tuberculose pulmonaire en 1906, et dont l’état était jugé désespéré par le médecin. Après deux neuvaines adressées à sœur Thérèse de l’Enfant Jésus, sa santé se rétablit brusquement. Une étude radiographique réalisée en 1921 montre la stabilité de la guérison, le trou dans le poumon ayant disparu.
Le second cas étudié est celui d’une religieuse souffrant d’une affection de l’estomac, dégénérant en ulcère trop avancé pour être opéré. Louise de Saint-Germain prie Thérèse pendant deux neuvaines, à l’issue desquelles son état s’améliore. Deux médecins confirment la guérison. Thérèse est béatifiée le 29 avril 1923.
Miracles pour la canonisation
Les faits remarquables survenus après la béatification ne manquent pas, et l’on en choisit deux pour la canonisation.
Le premier c’est le cas d’une jeune Belge, Mlle Maria Pellemans, souffrant d’une tuberculose pulmonaire et intestinale avancée, et miraculeusement guérie sur la tombe de Thérèse.
L’autre cas est celui d’une religieuse italienne, sœur Gabrielle Trimusi, qu’une arthrite du genou et une tuberculose des vertèbres obligent à porter un corset ; elle est brusquement soulagée de ses infirmités et quitte son corset après un triduum célébré en l’honneur de Thérèse.
Le décret d’approbation des miracles est publié en mars 1925. Thérèse de Lisieux est canonisée le 17 mai 1925, en présence de cinq cent mille personnes, par Pie XI qui l’appelle « l’étoile de son pontificat ». Lors de la canonisation, Pie XI affirmera de Thérèse de Lisieux :
« L’Esprit de vérité lui ouvrit et lui fit connaître ce qu’il a coutume de cacher aux sages et aux savants pour le révéler aux tout-petits. Ainsi, selon le témoignage de notre prédécesseur immédiat, elle a possédé une telle science des réalités d’en-haut qu’elle peut montrer aux âmes une voie sûre pour le salut. »
Première fête de sainte Thérèse
Le 30 septembre 1925, pour la première fois, l’Église universelle célèbre « sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face », appelée « sainte Thérèse de Lisieux ». À cette occasion, le pape Pie XI offre à la sainte la Rose d’or qui, traditionnellement, honore les chefs d’états ou leur épouse. C’est la première fois également que ce présent pontifical est offert à une personne décédée.
Thérèse de Lisieux est proclamée sainte patronne des Missions à l’égal de Saint François-Xavier le 14 décembre 1927, puis sainte patronne secondaire de la France, comme Sainte Jeanne d’Arc45 le 3 mai 1944 par Pie XII.
Thérèse docteur
Le 19 octobre 1997, année du centenaire de sa mort, sainte Thérèse est proclamée Docteur de l’Église par Jean-Paul II. Dans sa lettre apostolique Divini amoris scientia, le sainte pape explique :
« Dans les écrits de Thérèse de Lisieux, sans doute ne trouvons-nous pas, comme chez d’autres docteurs, une présentation scientifiquement organisée des choses de Dieu, mais nous pouvons y découvrir un témoignage éclairé de la foi qui, en accueillant d’un amour confiant la condescendance miséricordieuse de Dieu et le salut dans le Christ, révèle le mystère et la sainteté de l’Église. »
Âgée de vingt-quatre ans lors de son décès, elle est la plus jeune des trente-trois docteurs de l’Église.
François et Thérèse
Le pape François a pour sa part choisi d’ouvrir le Mois missionnaire extraordinaire, l’an dernier, le 1er octobre 2019, en la fête de sainte Thérèse de Lisieux : c’est donc à point nommé qu’Elisabeth de Baudoüin avait publié son « Thérèse et François » aux éditions Salvator: on saisit alors l’importance de Thérèse de l’Enfant Jésus dans la vie de Jorge Mario Bergoglio, premier pape jésuite. Zenit l’avait rencontrée.