Dans son intervention au « pré-congrès » eucharistique international de Budapest, Jean-Luc Moens, modérateur de Charis cite une Française, Gabrielle Bossis (1874-1950) – actrice, écrivaine, mystique -, dont une phrase l’a accompagné à partir de l’épreuve du confinement et de la privation de l’eucharistie: « Jésus, je sais que tu es là et je t’aime. »
En effet, le « pré-congrès » publie aujourd’hui les interventions des différents témoins, présentés par l’archevêque de Budapest, le cardinal Peter Erdö.
Le pape François a salué l’initiative du Congrès à l’angélus du dimanche 20 septembre 2020, invitant à poursuivre la préparation du congrès reporté à 2021 en raison de la pandémie: « Poursuivons, spirituellement unis, le chemin de préparation, en trouvant dans l’Eucharistie la source de la vie et de la mission de l’Église. »
Les intervenants, responsables des Églises et des différentes communautés considèrent le temps de confinement comme un moment favorable pour l’approfondissement de la foi et que « l’office religieux n’a pas cessé d’exister pendant la pandémie » .
Voici l’intervention complète de Jean-Luc Moens, mathématicien belge, père de Famille de 7 enfants et grand-père de 11 petit-enfants. Il est le modérateur de CHARIS, organisme international du Renouveau charismatique catholique à Rome.
La vidéo se trouve ici.
AB
Témoignage de Jean-Luc Moens
Depuis des dizaines d’années, j’ai eu la joie, la grâce de participer à l’eucharistie quotidienne et j’ai raté très peu de jours. Avec l’arrivée de la pandémie, je me suis retrouvé confiné à la maison, privé d’eucharistie pendant plus de 2 mois, avec seulement l’eucharistie à la TV. Cela a été pour moi l’occasion d’une découverte. La première découverte, cela a été de découvrir que l’eucharistie est une grâce extraordinaire. Peut-être que je m’étais habitué à recevoir Jésus tous les jours, un peu comme un dû. Et je me suis rendu compte que c’était vraiment une grâce et qu’il me manquait terriblement.
Mais ma découverte ne s’est pas arrêtée là.
J’ai aussi découvert la présence de Dieu en moi, au plus profond de moi quand je suis en état de grâce. À la fine pointe de mon âme, Dieu est là, la Trinité est là. C’est le message que nous donnent les grands saints, que nous donnent une Élisabeth de la Trinité, un Laurent de la Résurrection, et plus près de nous une mystique française qui s’appelle Gabrielle Bossis qui est l’auteur d’une série de livres qui s’appellent Lui et moi. Gabrielle Bossis a reçu des monitions, des paroles de Jésus qu’elle a écrites et qui a donné ces livres. Une de ces paroles m’a beaucoup touché. Jésus lui a dit : J’aime quand tu me dis “Jésus, je sais que tu es là, et je t’aime” ». Il est là au plus profond de moi, il m’écoute. Je peux le louer, l’adorer, le glorifier… Il est là ! Plus intime à moi-même que moi-même ! Alors j’ai commencé à dire cette phrase : « Jésus, je sais que tu es là et je t’aime ! » Et j’ai pu vivre avec lui. Il est vraiment Emmanuel, Dieu avec nous. Et cela change ma vie.
Maintenant, je peux recevoir à nouveau l’eucharistie, mais je le reçois d’une manière nouvelle. Je le reçois avec plus d’amour. Et je continue de lui dire quand j’ai reçu l’eucharistie… Je vais m’asseoir pour mon action de grâce et je lui dis : « Jésus, je sais que tu es là et je t’aime ! »
Alors je vous propose de faire aussi cette expérience. Dites aussi cette prière toute simple, à tout moment de la journée, vous pouvez vous arrêter en vous-même, tournez-vous vers votre hôte intérieur, dites-lui : « Jésus, je sais que tu es là et je t’aime ! »
Quand nous allons nous revoir l’année prochaine au congrès eucharistique de Budapest, nous pourrons nous partager toutes les grâces que nous aurons reçues grâce à cette petite prière, faite à tout moment de la journée où nous nous tournons vers Jésus : « Jésus, je sais que tu es là et je t’aime ! »
(c) Jean-Luc Moens