Dans son intervention au « pré-congrès » eucharistique international de Budapest, Jean-Luc Moens, modérateur de Charis cite une Française, Gabrielle Bossis (1874-1950) – actrice, écrivaine, mystique -, dont une phrase l’a accompagné à partir de l’épreuve du confinement et de la privation de l’eucharistie: « Jésus, je sais que tu es là et je t’aime. »
En effet, le « pré-congrès » publie aujourd’hui les interventions des différents témoins, présentés par l’archevêque de Budapest, le cardinal Peter Erdö.
Le pape François a salué l’initiative du Congrès à l’angélus du dimanche 20 septembre 2020, invitant à poursuivre la préparation du congrès reporté à 2021 en raison de la pandémie: « Poursuivons, spirituellement unis, le chemin de préparation, en trouvant dans l’Eucharistie la source de la vie et de la mission de l’Église. »
Les intervenants, responsables des Églises et des différentes communautés considèrent le temps de confinement comme un moment favorable pour l’approfondissement de la foi et que « l’office religieux n’a pas cessé d’exister pendant la pandémie » .
Voici le communiqué du pré-congrès et les liens pour écouter les différentes interventions.
AB/MD
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Organisée sous le signe de l’Eucharistie, la pré-rencontre en ligne est arrivée à son terme. Cet événement a été tenue à la date originale du Congrès Eucharistique International, ajourné à l’année prochaine.
À la demande du cardinal Péter Erdő, les conférenciers et témoins du congrès ont intervenu dans un message vidéo.
Issus de 11 pays des cinq continents, ces courts-métrages ont été diffusés sur la chaîne Youtube du congrès.
La pré-rencontre en ligne a été ouverte le 13 septembre, par le cardinal et primat Péter Erdő. Le pontife a considéré comme important de réagir ensemble et en prière à l’expérience et au choc provoqués dans notre vie par la pandémie.
https://www.youtube.com/watch?v=wxZ1mTDZbaU
La journée d’ouverture, c’est le président du Comité Pontifical pour les Congrès Eucharistiques Internationaux, l’archevêque Pietro Marini, qui a envoyé son message de Rome. La COVID-19 met en évidence ce qui est vraiment essentiel : l’office religieux n’a pas cessé d’exister pendant la pandémie mais il s’est manifesté sous forme d’actes de solidarité qui puisent de l’Eucharistie. Mgr Marini nous a également invité à une conversion écologique car nous sommes responsables de la Terre et de nos semblables, dans l’espérance d’un meilleur avenir.
https://www.youtube.com/watch?v=-k62wgqspH4&t=7s
Le 14 septembre, l’archevêque du diocèse d’Onitsha (Nigéria), Mgr Valerian Maduka Okeke a adressé son message aux spectateurs. Dans la vidéo envoyée depuis le pays africain, l’archevêque a remercié « les braves Hongrois » ainsi que le gouvernement hongrois et le peuple de Dieu d’avoir montré l’amour eucharistique et d’avoir soutenu par des dons la communauté de son diocèse qui souffre de la famine, de la persécution des chrétiens et de la pandémie.
https://www.youtube.com/watch?v=XG-XCqjDO-4&t=10s
Le 15 septembre, le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de l’Église catholique chaldéenne, a transmis au peuple et au gouvernement hongrois la gratitude de la communauté persécutée des catholiques chaldéens. La guerre qui a fait rage en Irak pendant de longues années a provoqué de profondes blessures. Le chef de la communauté chrétienne a souligné : bien que la prière ne puisse pas changer les événements d’une manière directe, elle est capable d’influencer le cœur et le point de vue de la personne qui les vit. Celui qui prie se délecte à la paix et peut vivre la joie de la gentillesse dans sa relation avec les autres, a dit dans son message le chef de la communauté catholique.
https://www.youtube.com/watch?v=5ibbnYGcXyk&t=16s
Le 16 septembre, Timothy Dolan, archevêque de New York, a attiré l’attention sur le fait qu’il nous était impossible de se renouveler dans l’Église sans renouveler notre foi.
https://www.youtube.com/watch?v=v6ZPDKadCq4
Le 17 septembre, le théologien et philosophe allemand, Johannes Hartl a mis l’accent dans son message de conversion à l’âge adulte sur le fait que les gens avaient tendance à tourner vers la prière et la spiritualité en temps de confinement. Le docteur en théologie et en littérature estime qu’il faut apprendre aux gens une vie de prière profonde qui peut les aider à surmonter les crises et à supporter le manque temporaire de la prise de l’Eucharistie.
https://www.youtube.com/watch?v=mXA10Qshutw&t=18s
Le même jour, les spectateurs ont pu voir la vidéo de Moysés Azevedo, fondateur de la Communauté Catholique Shalom. Dans son intervention, il a dit que ce n’est pas Dieu qui avait envoyé le virus, Il est avec nous, Il est présent, avec amour et pitié, au cœur des douleurs et de la souffrance de l’humanité. Il a souligné : « Nous ne sommes pas seuls. Jésus nous a promis d’être avec nous tous les jours de notre vie. Il nous accorde la grâce et la force de pouvoir être vainqueurs, avec la force de la croix et de la résurrection. »
https://www.youtube.com/watch?v=e2X8Ry5-zxI
Le 18 septembre, l’évêque du diocèse d’Eisenstadt, Ägidius J. Zsifkovics a dit dans son message que pendant la pandémie de la COVID-19, les chrétiens avaient eu des expériences inhabituelles. Il a mis cette constatation en parallèle avec la pénurie du peuple juif lors de la traversée du désert, et il a souligné que l’Église montre aux gens comment ils peuvent apaiser leur faim et leur soif par le pain du Ciel.
https://www.youtube.com/watch?v=QL7mUCDiM9U&t=29s
Ce même jour, la vidéo de Mary Healy, théologienne de Detroit, a été diffusée sur la chaîne YouTube. Elle a pris l’exemple biblique de la femme souffrant d’une perte de sang qu’elle a comparé à la peur et l’angoisse, provoquées par la pandémie, et nous sommes nombreux de les ressentir. Elle a évoqué les paroles de Jésus adressées à la femme, selon lesquelles elle devait sa guérison à sa foi.
https://www.youtube.com/watch?v=A_2h7IJuE2w
Le 19 septembre, c’est le cardinal Gérard Lacroix, archevêque de Québec, qui a partagé ses idées dans sa vidéo. Il est d’avis que cette pandémie n’est autre qu’une invitation à l’approfondissement de notre foi. Pour ce faire, le congrès est un bon moyen. À la base de l’expérience du congrès international tenu au Canada, il a affirmé : « Le congrès nous aide à entendre l’appel de Jésus, à prendre le large vers l’autre rive et à rencontrer ceux qui ne connaissent pas encore la joie de l’amour de Dieu. »
https://www.youtube.com/watch?v=hngwCFiZ5tA&t=50s
Ce même jour, Jean-Luc Moens, modérateur de CHARIS, a parlé de son expérience de foi vécue dans le confinement, de l’état de grâce ainsi que de la présence de Dieu qu’il a découverte en lui-même. Pour nous, il a résumé ses idées en dix mots : « Jésus, je sais que Tu es là et je t’aime ! »
https://www.youtube.com/watch?v=rjkCZupiFzY
Le 20 septembre, dernière journée de la pré-rencontre en ligne, Konstantin Szabó, prêtre gréco-catholique de Subcarpathie, a déclaré qu’en temps de confinement forcé, les gens ont expérimenté, outre la crainte de Dieu vécu, l’approfondissement de la foi. Dans son intervention, Konstantin Szabó a souligné que la chose la plus importante était de vivre cette épreuve sous le signe de l’amour.
https://www.youtube.com/watch?v=Y8RM_qj5Dhs
Après la prière habituelle de l’Angélus du dimache, le Pape François a salué la Hongrie, les pontifes, les croyants et tous ceux qui attendaient le Congrès Eucharistique International avec foi et joie. Le Saint-Père, qui aurait dû être présent lors de la messe de clôture de la rencontre internationale, nous adressé cette demande : « Continuons les préparatifs ensemble, unis dans l’esprit, et retrouvons la source de la vie et de la mission de l’Église dans l’Eucharistie. »
Organisé sous le signe du CEI, la pré-rencontre en ligne a été clôturée par le message du cardinal et primat Péter Erdő. Le pontife a prononcé ses propos sur la Place des Héros, à Budapest. Le lieu où se sont tenues la messe d’ouverture et de clôture du Congrès Eucharistique International de 1938. Il a parlé sur une place où en 1991, plus de 500 mille fidèles de la Hongrie, libérée de la dictature communiste et en quête de soi, ont prié ensemble avec le Pape Jean-Paul II, en visite à Budapest. Parmi les nombreuses leçons de la pandémie, le pontife hongrois a souligné : « Nous avons diffusé beaucoup de messes en ligne, mais tout le monde savait qu’elles n’équivalaient pas à la présence personnelle. Cette année était dominée par le désir de l’Eucharistie. Que Dieu nous permette de pouvoir célébrer l’année prochaine tous ensemble avec les fidèles arrivés des quatre coins du monde ! »
https://www.youtube.com/watch?v=kdLtojAGk_U