Comment rendre le monde meilleur? Pour le rendre « plus juste, plus pacifique et plus durable », il faut concentrer les efforts « sur la personne et sur la dignité de chaque être humain », déclare l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New York, Mgr Caccia. Pour cela, il faut un changement de « mentalité ».
Mgr Gabriele Caccia est en effet intervenu hier, jeudi 10 septembre 2020, au Forum sur la culture de la paix organisé au siège de l’ONU sur le thème : « “La culture de la paix: changer notre monde pour le meilleur à l’ère de la Covid-19”. Il a notamment mis en garde contre l’exclusion des plus démunis dans la recherche de solutions à la crise sanitaire actuelle, rapporte Radio Vatican qui traduit de l’anglais.
« Si nous voulons améliorer notre monde, autrement dit si nous voulons vraiment cultiver la paix, nos efforts doivent être concentrés sur la personne et sur la dignité de chaque être humain », a déclaré Mgr Caccia.
Il a recommandé que la recherche hâtive de solutions – pour le travail, l’éducation ou un vaccin – ne doit pas laisser de côtés les plus démunis: « Nous devons non seulement espérer, mais aussi travailler pour un monde post-Covid19 plus juste, plus pacifique et plus durable. »
Il a souligné la nécessité de l’engagement des libertés humaines pour atteindre un tel objectif: « La paix n’est pas seulement une solution magique qui tombe d’en haut, c’est quelque chose qui se réalise par le travail et l’engagement. »
Certes, a-t-il constaté, pour les croyants, la paix est un « don de Dieu », mais un don « qui doit être continuellement renforcé, développé et mis en pratique »: les responsables religieux et les croyants ont en effet « un rôle essentiel » à jouer pour consolider la paix, en transmettant « la sagesse issue de leurs traditions respectives », de façon à « favoriser une plus grande fraternité » et à montrer comment « la recherche de la paix implique chaque personne ».
C’est d’ailleurs en vue de la « construction d’une culture de la paix » que l’ONU a été fondé il y a 75 ans et pour que cela advienne, il faut « une nouvelle mentalité qui pense en termes de communauté et de priorité de la vie de tous ».
A commencer par les plus vulnérables: « Ce n’est qu’en se concentrant sur les membres les plus faibles, les plus vulnérables et souvent ignorés de nos sociétés que notre croissance sera véritablement humaine et capable de semer les graines nécessaires pour cultiver la paix durable à laquelle nous nous sommes tous engagés. »