Anne Facérias © Diaconie de la Beauté

Anne Facérias © Diaconie de la Beauté

La Diaconie de la Beauté témoigne: Anne Facérias

« L’artiste doit être un diacre dans l’âme »

Share this Entry

« La vision de cette « Diaconie de la Beauté » m’a peut-être été donnée le jour de mes 50 ans place Saint Pierre, lorsque le Pape Benoît XVI est passé devant moi »,témoignage Anne Facérias.
Avec ce témoignage, nous commençons, en lien avec la Diaconie de la Beauté et avec Prions Hebdo, une série de témoignages sur la « voie de la beauté » et la rencontre de Dieu.

Pour Anne Facérias, « l’artiste doit être un diacre dans l’âme car il n’est pas là pour être servi ou se servir, mais pour servir la Beauté qui est l’image de Dieu ».

Témoignage d’Anne Facérias

La vision de cette « Diaconie de la Beauté » m’a peut-être été donnée le jour de mes 50 ans place Saint Pierre, lorsque le Pape Benoît XVI est passé devant moi. Sa bénédiction a été un vrai cadeau d’anniversaire ! L’Eglise fêtait ce jour-là les 50 ans de l’ouverture Vatican II, le 11 octobre 1962.

Cette « Diaconie de la Beauté » habite mon cœur depuis toujours mais elle s’est vraiment enracinée au moment du synode pour la Nouvelle évangélisation à Rome en octobre 2012. Elle s’articule autour de trois axes :

développement des groupes de rencontre : permettre chaque mois à des artistes de se réunir pour prier, partager et témoigner;

organisation d’évènements : à Rome chaque année en février avec un « Symposium » ou à Cannes chaque année en mai avec un « Festival Sacré » pendant le Festival International du Film. Notons des moments forts comme l’audience privée avec le Saint-Père en février 2018 ou la venue de Wim Wenders et Mgr Vigano, alors préfet du Dicastère pour la communication, à Cannes, en mai 2017;

création de maisons d’artistes : des lieux de vie où l’art et la foi dialoguent, organisation de résidences, sessions, ateliers…

Le cardinal Poupard, président émérite des Conseils pontificaux pour la culture et pour le dialogue inter religieux et Michael Lonsdale sont nos deux présidents d’honneur autour de la foi et de l’art qui soutiennent depuis son origine cette initiative. Un livre d’entretiens de ces deux personnalités est sorti il y a un an aux éditions Téqui (Sur la voie de la Beauté et de l’Amour, ndlr). La dernière partie de l’ouvrage présente les fondements d’une Diaconie pour les artistes.

Plusieurs autres personnalités d’Eglise ou artistique nous encouragent : Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse et accompagnateur du mouvement, Mgr Rey, Mgr Rivière, Mgr Lafont ainsi que Brigitte Fossey, Marie-Christine Barrault, Macha Méril, entre autres.

Parallèlement au développement de ce projet, nous avons terminé un chemin diaconal qui a duré plus de 20 ans. Daniel, mon mari a été ordonné diacre le 15 septembre 2019 à Pibrac. L’appel a eu lieu le 19 mars 1999 pour la Saint-Joseph et ne nous a jamais quitté. C’est notre chemin de vie qui rejoint étroitement le mouvement que nous voulons développer !

Le cardinal Margéot, de l’île Maurice, qui a été mon accompagnateur spirituel pendant de nombreuses années, et que j’ai assisté les deux dernières années de sa vie (nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire de son arrivée au ciel, le 17 juillet 2009), connaissait bien notre couple et n’a fait qu’encourager ce chemin diaconal.

Le diacre est le serviteur de la foi mais la femme du diacre est aussi serviteur de cette pierre d’angle qu’ont rejeté les bâtisseurs comme le rappelle l’apôtre Pierre. Nous sommes appelés à sa suite à devenir de belles pierres vivantes pour construire la demeure de Dieu et devenir le « sacerdoce saint » !

L’artiste doit être un diacre dans l’âme car il n’est pas là pour être servi ou se servir, mais pour servir la Beauté qui est l’image de Dieu. L’artiste comme le diacre doit contribuer à restaurer dans le cœur des gens l’image de Dieu. Nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu et le monde souvent déforme cette image au point que la ressemblance devienne dissemblance.

Par son art, par la beauté de son geste, l’artiste peut aider à passer de la dissemblance à la ressemblance. C’est ce que nous essayons modestement de faire dans la Diaconie de la Beauté, nous mettre au service de la beauté pour servir la Beauté de Dieu.

La vocation particulière de la Diaconie de la Beauté est contenue tout entière dans le Souffle de l’Esprit dans ce que l’on appelle l’Inspiration, mais une Inspiration qui vient de cette foi au Christ capable « d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière », capable de faire comme le Christ l’œuvre de Dieu.

Comme Marie-Madeleine, laissons-nous retourner par le Christ, « Marie » « Rabbouni » et ayons cette capacité de créativité par la Voie de la Beauté.

 

Anne Facérias

 

Source: www.diaconiedelabeaute.org

avec  Prions Hebdo

 

 

 

Share this Entry

Rédaction

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel