Les vertus héroïques d’Angiolino Bonetta, jeune laïc de l’association des « Silencieux ouvriers de la croix » (1948 -1963), ont été reconnues par le pape François lors d’une audience accordée au cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 10 juillet 2020. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.
Le pape François a en effet approuvé la promulgation de cinq décrets concernant un miracle et quatre nouveaux « vénérables ».
Angiolino Bonetta est né à Cigole, Brescia, le 18 septembre 1948 dans une modeste famille de travailleurs.
À douze ans, un sarcome osseux le soumet à une amputation de la jambe.
Quelque temps après une opération, il entre en contact avec le Centre des volontaires de la souffrance fondé par le bienheureux Luigi Novarese (1914-1984) et commence à rendre visite à une personne malade, en l’encourageant: « Ils disent que nous sommes de pauvres malades et nous sommes plutôt les plus riches du monde. »
Les quelques années qu’il vit après l’opération sont riches d’apostolat et de rencontres avec les souffrants.
Quand il comprend que sa maladie est incurable, il s’exclame: « Jusqu’à présent, j’ai demandé au Seigneur de me guérir, maintenant je Lui demanderai seulement de faire de moi un saint. » À ceux qui lui suggèrent de demander la grâce de la guérison, il répond: « Non, je prie le Seigneur seulement pour m’aider à faire sa volonté. »
Suite à l’aggravation de son état, il se consacre au Christ parmi les « Silencieux ouvriers de la croix ». Dans une dernière lettre aux confrères, il écrit: « Depuis que j’ai rejoint les Ouvriers silencieux, le Seigneur m’a donné une tempête de grâces, inconnue jusqu’à présent pour moi. Je me sens fort comme un lion et je chante du matin au soir. »
Deux mois avant de mourir, il dit à sa mère: « Au printemps, je marcherai dans les jardins du paradis, avec la Madone. » Et encore : « Je souhaite qu’à mes funérailles toutes les lumières de l’église s’allument et chantent l’Ave Maria de Lourdes. »
Il meurt dans la nuit du 28 janvier 1963, à l’âge de 14 ans.
Mgr Alfonso Carinci, le plus âgé des pères conciliaires du Concile Vatican II (1862-1963), qui l’avait connu, dit lors de ses funérailles: « Pour moi, Angiolino est vraiment un petit saint. »
La cause de sa béatification a été ouverte le 19 mai 1998 et elle s’est terminée le 6 mai 2000.