Pandemia e resilienza @ Parvis des gentils, Conseil pontifical pour la culture

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L’après-Covid19 : sortir « d’une telle apocalypse »

Un document du « Parvis des gentils »

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« Pandémie et résilience. Personne, communauté et modèles de développement après la Covid-19 » : c’est le titre d’un document proposé par la Consultation scientifique du « Parvis des gentils » qui dépend du Conseil pontifical pour la culture, rassemblant diverses réflexions d’experts en vue de « sortir d’une telle apocalypse ».

Le texte offre une réflexion sur l’avenir, sur l’expérience vécue, sur la recherche et la technologie, sur la pandémie vécue par les pays les plus vulnérables, par les personnes âgées. Il s’agit de « comprendre ce qui est arrivé et ouvrir un nouveau chemin », explique l’ancien président du Conseil italien – Premier ministre –  Giuliano Amato, dans la préface.

Il fait observer : « Nous n’aurions jamais pensé qu’en quelques semaines (ce virus) concernerait le monde entier, avec des implications sur la vie individuelle de chacun, mettant sens dessus dessous les structures et les pratiques sanitaires, transformant les mégalopoles en ghettos gigantesques avec les rideaux de fer abaissés et les routes vides et avec une partie de leurs habitants contraints de vivre (s’ils ne mourraient pas) de charité et de secours public. »

« On ne peut pas sortir aujourd’hui d’une telle apocalypse en recommençant à vivre comme avant et en tournant le dos à ce que nous avons vécu ces dernières semaines, estime Giuliano Amato. On ne le peut pas, parce qu’il est désormais impossible de regarder l’autre, celui que nous ne connaissons pas, sans que surgisse la crainte de la contamination. »

« Ce qui nous est arrivé, ajoute-t-il, nous a ouvert les yeux sur les tragédies auxquelles nous nous exposons en profitant de la création, comme nous l’avons fait jusqu’alors, non pas pour la préserver… mais pour en tirer sans limites tout ce qui satisfait nos fins égoïstes et immédiates. »

« Le bien commun dépend certes des gouvernants, mais il ne dépend pas moins de chacun de nous », souligne encore Giuliano Amato qui s’arrête sur les « grandes fragilités » des sociétés occidentales, démunies malgré leurs avancées technologiques. « Un virus inconnu nous a mis au bord du gouffre de l’incertitude et nous a contraints aux défenses qui s’employaient au temps de la peste, la distance et l’isolement social. »

Pourquoi cela est-il arrivé ? se demande-t-il : « Il y a eu une utilisation anormale des ressources naturelles et de l’atmosphère, qui a profondément altéré les équilibres de la planète et a déchaîné des phénomènes jamais affrontés précédemment. »

Malgré les modèles de protection sociale, la « mesure du traitement réservé aux plus vulnérables » s’est montrée dans sa cruauté, constate-t-il : « durant la pandémie l’inégalité a pesé très lourd », notamment sur les personnes âgées, les étrangers, les indigènes…

Giuliano Amato souhaite donc à l’avenir « une économie au service de la société et non pas le contraire, une entreprise qui travaille non seulement pour le bien-être de l’actionnaire, mais pour le bien-être de la communauté où l’on se trouve… sans écarter personne ».

Il ne faut pas, conclut-il, « imposer du haut » les comportements aux citoyens mais susciter en eux la conscience des changements nécessaires afin d’encourager des « choix individuels ».

Le “Parvis des Gentils”, qui dépend du Conseil pontifical de la culture, est une structure de dialogue avec les non-croyants créée par Benoît XVI.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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