Consistoire du 27 juin 1977, archives, DP

Consistoire du 27 juin 1977, archives, DP

En 1977, Mgr Joseph Ratzinger devient cardinal

Hommage de Paul VI au grand théologien

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Mgr Joseph Ratzinger , alors archevêque de Munich et Freising, a été « créé » cardinal il y a 43 ans, par saint Paul VI, en même temps que deux Italiens, Giovanni Benelli (Florence), Maria Luigi Ciappi O.P. (théologien papal), le Béninois Bernardin Gantin, et le Tchèque, Frantisek Tomasek, évêque de Prague de 1965 à 1992.

Le grand cardinal du Bénin disait: « Pour moi ce fut un honneur d’être créé cardinal par le grand pape Paul VI avec des figures de premier plan comme Giovanni Benelli, Joseph Ratzinger, Maria Luigi Ciappi et Frantisek Tomasek. »

Les voies de la vérité et de la paix

Dans son discours, lors du consistoire public, Paul VI rendait hommage au théologien, en 1977: « Nous vous attestons également cette fidélité pour vous, cardinal Ratzinger, dont le haut magistère théologique dans les prestigieuses chaires universitaires de votre Allemagne et dans de nombreuses publications importantes, a montré comment la recherche théologique – sur la voie maîtresse de la « fides quaerens intellectum » – ne peut et ne doit jamais être séparée de l’adhésion profonde, libre et créative au Magistère qui interprète et proclame authentiquement la Parole de Dieu; et que maintenant, depuis le siège archiépiscopal de Munich et de Freising, vous dirigez avec beaucoup de confiance un troupeau choisi sur les voies de la vérité et de la paix. »

Cet acte décisif de Paul VI faisait du cardinal Ratzinger un des électeurs des deux conclaves de 1978 et de celui de 2005, qui l’élira comme 265e successeur de Pierre, après le décès de saint Jean-Paul II. Son pontificat de 8 ans, de 2005 à 2013, posera des bases décisives pour l’action de son successeur notamment dans la lutte contre la pédophilie et pour la réforme financière du Saint-Siège. Mais pas seulement, car de Jean-Paul II à Benoît XVI, un fil rouge conduit et unit les pontificats: la miséricorde divine.

Rencontrer la miséricorde de Dieu.

On n’a pas souvent noté qu’il axait sur la miséricorde divine son homélie pour la messe « pro eligendo Romano Pontifice » avec les 115 Cardinaux, à quelques heures du début du conclave qui allait l’élire, le lundi 18 avril, à Saint-Pierre: « En cette heure de grande responsabilité, nous écoutons avec une attention particulière ce que le Seigneur nous dit. »

Il citait les paroles de Jean-Paul II sur la miséricorde: « La miséricorde divine pose une limite au mal – nous a dit le Saint-Père. Jésus Christ est la miséricorde divine en personne: rencontrer le Christ signifie rencontrer la miséricorde de Dieu. Le mandat du Christ est devenu notre mandat à travers l’onction sacerdotale; nous sommes appelés à promulguer – non seulement à travers nos paroles mais également notre vie, avec les signes efficaces des sacrements, « l’année de grâce du Seigneur ». »

« La miséricorde du Christ, a-t-il encore souligné, n’est pas une grâce à bon marché, elle ne suppose pas la banalisation du mal. Le Christ porte dans son corps et sur son âme tout le poids du mal, toute sa force destructrice. Il brûle et transforme le mal dans la souffrance, dans le feu de son amour qui souffre. »

Il invitait à la compassion: « Plus nous sommes touchés par la miséricorde du Seigneur, plus nous devenons solidaires de sa souffrance – et plus nous sommes prêts à compléter dans notre chair « ce qu’il manque aux épreuves du Christ » (Col 1, 24). »

 

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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