Mgr Janusz Urbanczyk - Stift Klosterneuburg

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OSCE : le Saint-Siège est préoccupé par les cas d’intolérance et de discrimination

Ces phénomènes sont multipliés par la crise actuelle de Covid-19

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Le Saint-Siège exprime « une profonde préoccupation » du fait que, « dans l’ensemble de l’espace de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), de nombreuses personnes et communautés continuent de faire l’objet de menaces ou d’actes d’hostilité ou de violence, d’intolérance et de discrimination. Ces phénomènes sont exacerbés et multipliés par la crise actuelle de Covid-19 ».

C’est ce qu’a déclaré Mgr Janusz Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège à l’OSCE, au cours de la réunion sur « La lutte contre toutes les formes d’intolérance et de discrimination » qui s’est déroulée le 25 mai 2020, à Vienne.

Mgr Urbanczyk a souligné que « l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les formes d’intolérance et de discrimination » préoccupe l’OSCE : « Malheureusement, a-t-il dit, au cours des dernières semaines, nous avons assisté à la montée des inégalités entre les personnes et des traitements discriminatoires de facto, qui affectent le droit à la vie, en fonction de leur origine sociale, de leurs biens ou de leur âge. »

Mgr Urbanczyk a rappelé que « le principe d’égalité découle de la conviction que chaque être humain possède une dignité égale, inhérente et inaliénable, dont découlent tous les droits de l’homme et les libertés fondamentales ». D’un autre côté, a-t-il dit, « chaque personne est unique, le respect de la dignité humaine doit donc reposer sur un équilibre sain entre ce qui est commun à l’être humain et ce qui est unique ». « La justice consiste à respecter ces deux aspects dans un contexte spécifique. »

Quant à la politique de non-discrimination, a ajouté le représentant permanent, elle vise « à trouver un équilibre entre le droit de la personne à être traitée de manière égale et le droit parallèle à être traité différemment ».

En ce qui concerne « le principe d’égalité », a poursuivi Mgr Urbanczyk, « il convient de noter qu’il n’y a pas de consensus, ni au niveau universel ni à l’OSCE, sur les caractéristiques des personnes qui devraient être protégées par la législation et les politiques anti-discrimination ou par les lois sur les crimes de haine ».

Le représentant permanent a voulu aussi souligner que les crimes de haine et d’autres formes d’intolérance et de discrimination peuvent affecter « les communautés minoritaires et majoritaires ».

Trop souvent, le terme « minorités » est utilisé comme synonyme de « victimes », a-t-il noté : « comme si les victimes ne pouvaient appartenir qu’à des groupes minoritaires ». Par conséquent, « tous les cas devraient recevoir la même attention, a-t-il affirmé, qu’ils s’adressent à la majorité ou au groupe minoritaire, en évitant toute approche partielle ou sélective ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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