Le mensuel de L’Osservatore Romano « Donne Chiesa Mondo » (« Femmes Église Monde ») du mois d’avril 2020 est consacré aux femmes martyres : « Les martyres, lit-on das l’éditorial, renversent le stéréotype de la femme faible et assujettie aux modèles dominants. C’est pourquoi elles représentent un modèle féminin notamment dans la modernité. Surtout dans la modernité. »
Ces femmes, insistent les auteurs, « n’appartiennent pas au passé » : « Le martyre féminin est une réalité répandue, tragique et concrète du monde moderne. Des femmes chrétiennes et yézidies en Syrie et en Irak, pakistanaises, nigérianes, soudanaises, congolaises, somaliennes ou érythréennes. Des sœurs qui ont pris le parti des plus petits dans les coins les plus reculés de la terre, des paysannes, des mères, des étudiantes. Ce sont elles les nouveaux martyrs. »
« Leur martyre, souligne le texte, n’apparaît pas comme un signe de faiblesse, mais de force, d’une grande force féminine. »
« Comme dans le passé », les femmes martyres sont tuées, torturées, humiliées, violées : « Et pourtant, leur témoignage – quelle que soit la religion à laquelle elles appartiennent – indique une grandeur dans l’affirmation de leur foi, une capacité à aller au-delà du quotidien, une résistance spirituelle, une force morale, une cohérence et une fidélité à la mission qui leur a été confiée, qui méritent reconnaissance et admiration. »
Ces femmes donnent « un témoignage extrême de foi », elles « nous racontent une façon d’être femme dans l’Église et dans la foi, loin des compromis et dans la désobéissance aux règles établies par le puissant du moment, qui se confronte directement à un idéal supérieur jusqu’à renoncer à leur vie ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
