Lorsque « l’Église universelle » « s’engage à exprimer sa solidarité, y compris économique, avec Jérusalem », elle « accomplit un acte de restitution: de Jérusalem, toute l’Église a en effet reçu le don et la joie de l’Évangile et du Salut en Jésus-Christ », écrit le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales le cardinal Leonardo Sandri dans une lettre appelant à soutenir une collecte traditionnelle pour la Terre Sainte.
La lettre a été écrite le Mercredi des Cendres, 26 février 2020, et publiée ce mercredi 4 mars.
Cette collecte « pro Terra Sancta » a été organisée à l’origine à la demande de saint pape Paul VI. Elle a lieu le Vendredi Saint dans toutes les églises du monde. Elle fait partie des activités de la Custodie franciscaine de Terre Sainte visant à la conservation et à la revitalisation des lieux du christianisme en Terre de Jésus et dans tout le Moyen-Orient ainsi qu’au soutien de la minorité chrétienne, de la mise en valeur des sanctuaires, de la liturgie dans les lieux de culte, des travaux apostoliques et de l’assistance aux pèlerins.
Dans sa lettre, le cardinal argentin rappelle que « la Terre sainte, en particulier la communauté chrétienne qui y réside, a toujours occupé une place importante et spéciale au cœur de l’Église universelle ».
Rappelant « les épreuves que l’Église vivant en Terre sainte et dans tout le Moyen-Orient a traversées au cours des siècles », le cardinal Sandri souligne que « ces épreuves ne sont pas encore terminées ».
« L’Église continue d’œuvrer pour sauvegarder la présence chrétienne et donner la parole à ceux qui ne l’ont pas », affirme le cardinal. Outre « le domaine pastoral et liturgique, qui est fondamental », elle « continue aussi à travailler sérieusement pour fournir une éducation de qualité à travers les écoles, qui est essentielle à la sauvegarde de l’identité chrétienne et à l’édification d’une coexistence fraternelle ».
Grâce à la générosité des fidèles du monde entier, lit-on plus loin, « l’Église continue à mettre des logements à disposition des jeunes », « elle continue à fournir une aide matérielle concrète là où existent des formes de pauvreté endémique ».
Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales précise que « le soin des sanctuaires » « serait impossible sans la collecte pro Terra Sancta », et rappelle que « ce sont les lieux concrets qui préservent la mémoire de la Révélation divine, du mystère de l’Incarnation et de notre Rédemption », et qu’en « ces lieux, la communauté chrétienne locale trouve les racines de sa propre identité ».
À la fin de sa lettre, le cardinal Sandri transmet aux prêtres, aux consacrés et aux fidèles qui aspirent « au succès de la collecte » « la vive reconnaissance de notre Saint-Père le pape François ».