Messe du 30 janvier 2020 à Sainte-Marthe © Vatican Media

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Sainte-Marthe : un chrétien est « capable de porter les humiliations de la vie »

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La mesure chrétienne ou la mesure mondaine

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Un chrétien doit être « capable de porter les humiliations de la vie », a souligné le pape François à la messe qu’il célébrait ce matin, 30 janvier 2020, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Dans son homélie, le pape a médité sur la parole de Jésus « la mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous », qui indique « le style avec lequel nous devons vivre ».

Chacun a « une façon de se mesurer soi-même, les choses et les autres », a-t-il fait observer, avant d’inviter à un examen de conscience : « Avec quelle mesure est-ce que je mesure les autres ? Avec quelle mesure est-ce que je me mesure moi-même ? Est-ce une mesure généreuse, pleine d’amour de Dieu ou est-ce une mesure de bas niveau ? »

« Je serai jugé avec cette mesure, pas une autre, a averti le pape : celle que je donne. A quelle hauteur est-ce que je mets la barre ? Très haut ? Nous devons penser à cela. Et cela nous ne le voyons pas dans les bonnes choses ou dans les mauvaises choses que nous faisons mais dans notre style de vie en continu. »

Et de poursuivre : « Si ma mesure est chrétienne, si elle suit Jésus sur son chemin, je serai jugé de même, avec beaucoup, beaucoup de piété, beaucoup de compassion, avec beaucoup de miséricorde. Mais si ma mesure est mondaine et qu’elle ne fait qu’utiliser la foi chrétienne – oui, je vais à la messe, mais je vis comme un mondain – je serai mesuré avec cette mesure. »

Comment savoir si je suis « ce que Jésus veut » ? Par « la capacité de m’humilier », a répondu le pape : « La capacité de subir les humiliations. Un chrétien qui n’est pas capable de porter les humiliations de la vie, manque de quelque chose. C’est un chrétien de ‘vernis’ ou par intérêt. “Mais pourquoi cela père ?”. Parce que Jésus l’a fait, il s’est anéanti lui-même… Il était Dieu mais il ne s’est pas accroché à cela : il s’est anéanti lui-même. C’est le modèle. »

« Demandons au Seigneur, a conclu le pape, la grâce de vivre chrétiennement et surtout de ne pas avoir peur de la croix, des humiliations, parce que c’est la route qu’il a choisie pour nous sauver et c’est ce qui garantit que ma mesure est chrétienne : la capacité de porter la croix, la capacité de subir quelque humiliation. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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