Le serviteur de Dieu Don Luigi Sturzo (1871-1959) est un témoin de « l’Évangile de justice et de l’espérance » dans la société : « dans l’agonie politique », il agissait avec « une âme juste, libre et forte » « en plaçant avant tout Dieu, le centre et la raison de sa vie ».
C’est ainsi que le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a salué la mémoire de ce prêtre et homme politique italien, en célébrant une messe le 18 janvier 2020 dans la cathédrale de Caltagirone, près de Catane. Cet événement clôturait « l’Année sturzienne », proclamée pour le centenaire de la création du Parti populaire italien (1919) dont le p. Sturzo était le fondateur, indique Vatican News.
Le cardinal a rappelé l’actualité du message du prêtre sicilien qui « encourage à cultiver les valeurs humaines et chrétiennes qui forment le patrimoine idéal, riche et indispensable de l’Europe ». Don Sturzo, a poursuivi le cardinal Becciu, rappelle aux chrétiens qu’« ils doivent ressentir le devoir de participer activement à la vie de la communauté, en s’engageant également dans la politique », « la plus haute forme de charité », selon la définition du pape Paul VI.
Le cardinal a expliqué que le prêtre italien avait prôné « un programme social populaire et démocrate-chrétien », en considérant « l’engagement social des catholiques comme le point de gravité pour une participation renouvelée des catholiques à la vie du pays ». Dans la prière, il avait puisé « une énergie spirituelle pour rendre un service au bien commun », résistant « aux dures expériences de malentendus, de dénigrements et d’amers refus ».
Don Luigi, a dit aussi le cardinal, était « un promoteur et un gardien de la vision chrétienne de la laïcité de l’État » : « Il n’a cessé d’indiquer et de respecter les bonnes frontières entre politique et religion, dans la conviction que l’État et l’Église sont appelés à collaborer pour le bien des mêmes personnes, mais dans la claire distinction des rôles et compétences. » Dans son concept, il s’agissait du « respect » et de « la collaboration entre les communautés civiles et ecclésiales pour le vrai bien de l’homme et de la famille humaine ».