Que les déchets deviennent une ressource, en réduisant l’impact environnemental et en recyclant tout ce qui peut être récupéré et réutilisé : c’est l’objectif du nouveau règlement du Vatican, expliqué par Rafael Tornini, responsable du Service Jardin et Environnement de la Cité du Vatican, dans L’Osservatore Romano en italien du 17 janvier 2020.
Le Règlement pour la gestion des déchets urbains du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, qui est entré en vigueur le 1er août 2019, encourage notamment la collecte séparée des déchets, visant à récupérer et à recycler le plus de matière possible, mais laissant également la porte ouverte à l’introduction de nouvelles technologies qui pourraient étendre et améliorer les méthodes de récupération. Parmi les initiatives autour du nouveau règlement : un « écocentre » dans les Jardins du Vatican.
Le texte, qui remplace le précédent datant de 1996, applique les principes généraux de la collecte séparée des déchets aux particularités du territoire compris dans les Murs léonins. Au Vatican par exemple, de collecte « porte à porte », mais à partir de conteneurs en bordure de route – à l’exception de la collecte de carton auprès des gros utilisateurs.
Toute personne qui vit ou travaille à l’intérieur du Vatican – qu’il s’agisse de personnes, d’organismes ou de départements – est tenue de respecter le règlement. Des pénalités sont prévues en cas de non-respect des règles. Le règlement fixe également les redevances pour les déchets dues par les services et les résidents et dont le montant dépend des mètres carrés du logement ou de l’immeuble et du nombre de résidents. Il n’y a pas de gain sur les frais, qui compensent seulement le recouvrement des dépenses engagées pour la collecte et l’élimination, précise Mgr Tornini. Les différents organismes paient en proportion des déchets produits.
Le nouveau règlement s’applique aussi à des territoires extraterritoriaux du Vatican (l’ancien Saint-Office, l’Université pontificale Urbanienne, l’hôtel des Sœurs de Maria Bambina, la Curie générale des Augustins, le dortoir de l’Aumônerie apostolique et la Maison Don de Marie) desservis par le service Jardin et Environnement.
Tous les déchets ne sont pas collectés par ce service, car certains organismes du Vatican, avec des formes spéciales et avec leurs propres moyens, apportent directement à « l’écocentre » ce dont ils doivent se débarrasser.
Des résultats significatifs ont été obtenus, se réjouit Mgr Tornini, citant l’exemple de l’huile comestible, qui, une fois utilisée et recueillie, est réutilisée pour fabriquer du biodiesel. Le slogan clé est : « Plus je différencie, plus je peux faire fonctionner l’économie correctement ».
Le service des Jardins et de l’Environnement compte un employé administratif, cinq employés opérant sur le territoire et une société externe qui emploie sept personnes dans le service de collecte.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat