Le Saint-Siège « réaffirme son soutien indéfectible aux nombreuses contributions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la non-prolifération et au désarmement nucléaires, ainsi qu’au développement et au fonctionnement sûrs et pacifiques des technologies nucléaires », a déclaré Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire du Vatican pour les Relations avec les États. Il a insisté sur la promotion de la paix.
Il est intervenu à la 63e Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne (Autriche), le 16 septembre 2019.
Le Saint-Siège « salue et appuie les nombreuses activités de l’AIEA qui ont renforcé la coopération internationale et contribué de manière significative à la prévention de la prolifération nucléaire et à la promotion du désarmement nucléaire », s’est félicité Mgr Gallagher.
Grâce aux « stratégies de renforcement des réseaux et des forums mondiaux, régionaux et nationaux de l’AIEA », a-t-il souligné, « les efforts déployés pour garantir la sûreté et la sécurité nucléaires, ainsi que pour promouvoir une culture de la sûreté, ont été considérablement améliorés ».
Le secrétaire pour les Relations avec les États a rappelé que « le rôle de la science et de la technologie dans le cadre des objectifs de développement durable des Nations Unies peut être appuyé par diverses technologies nucléaires ».
Leurs « applications », a-t-il ajouté, « peuvent promouvoir le développement intégral » : il a cité, entre autres, « les projets de coopération technique de l’AIEA dans les domaines de la santé humaine, de l’eau et de l’environnement, du changement climatique, de la sécurité alimentaire et de l’agriculture intelligente » qui « ont largement contribué à réduire la pauvreté et à aider les pays à atteindre leurs objectifs de développement de manière durable ».
Il a cependant plaidé pour la priorité du bien des personnes: « Toutes les conséquences positives de la technologie nucléaire, a souligné Mgr Gallagher, doivent cependant s’accompagner de la reconnaissance plus fondamentale que tout effort visant à voir le progrès social, tout effort visant à promouvoir le bien commun doit être fondé sur le désir d’assurer le développement intégral de chaque homme et de chaque femme. »
Le secrétaire pour les Relations avec les États a cité les paroles du pape émérite Benoît XVI qui avait affirmé, en 2012, « l’engagement général du Saint-Siège à ‘soutenir l’utilisation d’une technologie nucléaire pacifique et sûre pour un développement authentique’ ».
Il a appelé à un discernement précis: « Le Saint-Siège est convaincu, a dit Mgr Gallagher, que l’utilisation de l’énergie nucléaire en tant que source d’énergie ayant une faible empreinte de CO2 et faisant partie de l’approvisionnement énergétique de base doit être décidée par chaque État en fonction de ses besoins et de ses possibilités, tout en tenant compte des considérations globales. »
Le Saint-Siège, a poursuivi Mgr Gallagher, « appuie la participation de l’AIEA à la vérification et au suivi des engagements de l’Iran au titre du Plan d’action global commun ». « Les garanties de l’AIEA, qui reflètent le rôle critique de l’Agence dans la vérification nucléaire dans la région, représentent une contribution essentielle à la promotion de la paix et de la sécurité », a-t-il souligné.
En concluant, le secrétaire pour les Relations avec les États a dit que le Saint-Siège « exprime sa gratitude à l’Agence pour avoir élaboré des stratégies pour le Programme d’action contre le cancer (PACT), pour la mise en place et l’amélioration de programmes de radiothérapie et pour avoir aidé les États membres à revenu faible et moyen à améliorer l’efficacité de leurs services de médecine ».
