Champignon nucléaire, Etats-Unis © Wikimedia Commons

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Nucléaire : mise en garde de Mgr Auza contre « tout essai nucléaire futur »

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Il exhorte les États concernés à ratifier le Traité d’interdiction complète

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Mgr Auza a invité la communauté internationale à « s’engager à nouveau à faire tout ce qui est nécessaire pour que les essais nucléaires soient définitivement relégués dans le passé ». En effet, a-t-il expliqué, « tout essai nucléaire futur aurait pour conséquence extrêmement négative de nous éloigner encore plus de notre objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires ».
Mgr Bernardito Auza, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège, est intervenu à la réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale à l’occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, à New York, le 9 septembre 2019.
Il a exhorté « les États dont la ratification est indispensable à l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) à ratifier le Traité ». Les moratoires unilatéraux, a-t-il souligné, « ne peuvent jamais être considérés comme un substitut durable à un TICE.
Voici notre traduction de l’intervention de Mgr Auza.
HG
 
Intervention de Mgr Bernardito Auza
La commémoration et la promotion, aujourd’hui, de la Journée internationale contre les essais nucléaires sont importantes pour sensibiliser et éduquer le public à l’impact humanitaire des explosions expérimentales d’armes nucléaires, en vue de créer les conditions nécessaires à une interdiction universelle des essais nucléaires comme étape vers un monde sans armes nucléaires.
Le premier essai d’une arme nucléaire, regrettablement surnommé « Trinité », a eu lieu il y a soixante-quatorze ans dans le désert du Nouveau Mexique aux États-Unis d’Amérique. Il a été suivi de plus de 2 000 essais nucléaires, effectués par huit États sur quatre continents et dans la zone de l’océan Pacifique. Avant même cet essai, le Saint-Siège s’était déjà déclaré profondément préoccupé par l’utilisation violente de l’énergie atomique et n’a cessé, depuis lors, de demander l’interdiction des essais nucléaires.
Le Saint-Siège a donc ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), car il est fermement convaincu qu’il ne faut plus procéder à des essais nucléaires explosifs. Ma délégation exhorte donc les États dont la ratification est indispensable à l’entrée en vigueur du TICE à ratifier le Traité. Les moratoires unilatéraux, qui se sont heureusement maintenus depuis 1998, à la seule exception des essais nucléaires effectués par la République populaire démocratique de Corée, ne peuvent jamais être considérés comme un substitut durable à un TICE.
En outre, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires interdit les essais nucléaires, « conscient des souffrances et des dommages inacceptables causés aux victimes de l’emploi d’armes nucléaires (hibakusha), ainsi qu’aux personnes touchées par les essais nucléaires ». Le Saint-Siège, qui a ratifié le Traité le tout premier jour où il a été ouvert à la signature et à la ratification, attend avec impatience le jour où il entrera en vigueur, en espérant que ce jour arrivera plus tôt que le lendemain.
Madame la Présidente,
Tout essai nucléaire futur aurait pour conséquence extrêmement négative de nous éloigner encore plus de notre objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires. Aujourd’hui est l’occasion pour la communauté internationale de s’engager à nouveau à faire tout ce qui est nécessaire pour que les essais nucléaires soient définitivement relégués dans le passé.
Merci, Madame la Présidente.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
 
 
 

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Hélène Ginabat

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