Petites Soeurs disciples de l'Agneau © les-petites-soeurs-disciples-de-lagneau.com

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Médias du Vatican : focus sur une communauté avec des religieuses trisomiques en France

« Leur âme n’est pas handicapée »

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« Leur âme n’est pas handicapée » : c’est le témoignage rendu par les Petites Sœurs Disciples de l’Agneau, installées dans le centre de la France, la première communauté contemplative au monde à accueillir des personnes atteintes de trisomie 21 dans une vie consacrée. Cyprien Viet signe sur elles un reportage pour Vatican News ce 23 juillet 2019.
Le média du Vatican raconte l’origine de cette aventure : l’amitié vécue dans les années 1980 entre Line, une jeune femme valide en recherche spirituelle, qui voulait vivre sa vocation dans le service des plus petits, et Véronique, une jeune femme trisomique qui voulait se consacrer au Seigneur.
Alors que le droit canon et les règles monastiques n’avaient pas prévu l’admission dans la vie religieuse de personnes atteintes d’un handicap mental, Line et Véronique commencent à vivre dans un petit logement de type HLM en 1985, puis sont rejointes par une autre jeune fille trisomique. La communauté s’agrandissant, en 1995, les Petites Sœurs s’installent dans une propriété au Blanc, dans le diocèse de Bourges, où elles sont soutenues par Mgr Pierre Plateau (1924-2018). un vaste parc, aménagent progressivement le prieuré et la chapelle. Il faudra 14 ans pour faire reconnaître les statuts de cette communauté au style inédit.
Les Petits Sœurs disciples de l’Agneau sont actuellement 10, deux religieuses valides et huit trisomiques. La vie quotidienne s’articule entre les offices quotidiens, la messe célébrée chaque mardi à la chapelle, et les différentes activités: ateliers de tissage et de poterie, et plus récemment, la création d’un jardin de plantes médicinales.
Je suis heureuse, j’aime la Vie
Si les sœurs trisomiques ont besoin d’accompagnement dans le quotidien, « elles sont autonomes, puisque la vie contemplative permet de vivre à un rythme bien réglé, régulier. Pour les personnes trisomiques, ce sont les changements qui sont difficiles, mais quand c’est quelque chose de très régulier, elles ont leurs repères », précise Mère Line. Elle salue leur force spirituelle : « Elles connaissent par cœur la Bible, la vie des saints, elles ont une mémoire fabuleuse. Ce sont des âmes de prière, très spirituelles, très proches de Jésus… Leur âme n’est pas handicapée ! Au contraire, elles sont plus proches du Seigneur, elles communiquent avec Lui plus facilement. »
Sœur Véronique témoigne quant à elle : « Voilà 34 ans que j’ai entendu l’appel de Jésus. J’ai cherché à connaître Jésus en lisant la Bible et l’Evangile. Je suis née avec un handicap qui s’appelle la trisomie 21. Je suis heureuse, j’aime la Vie. Je prie mais je suis triste pour les enfants trisomiques qui n’auront pas la joie de vivre… C’est ma plus grande joie d’être l’épouse de Jésus. »
«À une époque où la société, en manque de repères, ne semble plus trouver un sens à la vie ni lui accorder un prix, notre communauté voudrait, par le simple témoignage de nos vies consacrées à Dieu, réaffirmer le caractère sacré de la vie et de la personne humaine», indiquent les Petites Sœurs.

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Rédaction

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