« Le dialogue entre foi et raison dans la recherche toujours incomplète de la vérité ; le service non seulement à l’Église, mais également à l’ensemble de la société » ; « le témoignage de la charité qui devrait être un point de référence dans la communauté universitaire » : tels sont les trois éléments essentiels qui constituent « l’identité catholique » d’une université, selon le cardinal Giuseppe Versaldi.
Le préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique les a présentés ces derniers jours à Lima, présidant la cérémonie d’inauguration du nouveau recteur de l’Université pontificale catholique du Pérou, professeur Carlos Garatea Grau, indique L’Osservatore Romano en italien du 20 juillet 2019. L’élection du professeur Garatea Grau a été confirmée par décret de la Congrégation, lu par le cardinal Versaldi.
En intervenant à la cérémonie, le préfet a invité la communauté universitaire à éviter d’une part la vision défensive qui empêche un véritable dialogue avec les autres et d’autre part, la tentation de séculariser l’institution.
En rappelant que les statuts de l’Université pontificale péruvienne, en accord avec le Saint-Siège, ont été signés et approuvés le 3 novembre 2016, le cardinal a souligné comment ces statuts sont un exemple parfait de compréhension entre les parties et de « continuité ancrée dans la meilleure tradition ».
Le préfet a ajouté que le climat de confiance et de collaboration s’étant développé au fil du temps, il est désormais possible de regarder vers l’avenir avec un « esprit de confiance et d’espoir » renouvelé.
En outre, a poursuivi le cardinal, l’enracinement de l’Université pontificale dans le peuple et la culture péruviens est la condition essentielle de son existence même. Cela nécessite une union particulière avec l’Église locale, en respectant toujours l’autonomie établie par les Statuts.
En ce sens, la présence des évêques de la Conférence des évêques péruviens dans le gouvernement universitaire ainsi que la nomination du nouvel archevêque de Lima, Mgr Carlos Castillo Mattasoglio – professeur de théologie à cette même université depuis 1987 – « assurent cette communion et cette collaboration qui nous apportent des avantages réciproques ».
