Nonces apostoliques © Vatican Media

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La boussole de saint Benoît, par le card. Parolin

Les bénédictins, un phare pour aujourd’hui

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Pour la fête de Benoît de Nursie (11 juillet 2019), le cardinal Pietro Parolin a invité les bénédictins à être un phare qui « éclaire la nuit », en célébrant la messe à l’abbaye Monte Oliveto Maggiore. Depuis la maison mère des bénédictins olivétains, en Toscane, le secrétaire d’Etat a médité sur la boussole laissée par leur fondateur.
Dans son homélie rapportée par Vatican News, le « numéro 2 » du Vatican a souligné que saint Benoît avait eu « un idéal fort et séduisant auquel s’accrocher pour faire face à la tempête du vieux monde qui déclinait et aux vagissements de celui qui naissait ».
700 ans après la fondation de l’abbaye, le cardinal Parolin a défini la Règle de saint Benoît comme « une vraie cathédrale de sagesse, fondée non pas sur le sable des émotions faciles ou des élans généreux peu médités et faibles, mais plutôt sur le roc solide d’une foi robuste, solidifiée par l’expérience et par une pratique de piété et des vertus ». Cette pratique permet en effet de « saisir les mouvements les plus subtils du cœur, ses grandes et ses nobles possibilités ainsi que ses arythmies et ses maladies, (d’être) toujours aux aguets s’il cesse de prendre les médicaments opportuns de l’humilité et de la prière ».
Pour le secrétaire d’Etat, le saint de Nursie a laissé « un chemin lumineux de perfection offert à notre génération et à notre temps », en particulier sa boussole : “Nihil amori Christi praeponere”, « ne rien placer avant l’amour du Christ”. C’est « la condition nécessaire et suffisante pour traverser les changements en restant stables dans l’espérance, forts dans la tentation, victorieux des forces qui voudraient désagréger et dissoudre ».
Les bénédictins, a-t-il poursuivi par ailleurs, sont un « phare » et un « appel à une vie pleine de signification parce que donnée et remplie de paix, malgré les erreurs, les péchés, les misères humaines et les drames de l’histoire ». Et leurs monastères sont « un oasis de repos des intempéries et un signal sûr et puissant sur le chemin parfois confus et tordu de tant de personnes qui cherchent à tâtons ce salut et ce bonheur qu’ils pourraient trouver facilement, si seulement ils élevaient le regard vers Jésus et vers Marie sa mère ».
En conclusion, le cardinal Parolin a invité à être ce phare qui « éclaire la nuit et fait entrevoir le visage paternel et miséricordieux du Seigneur ». Les moines peuvent montrer à tous qu’il « est possible de vaincre cette mondanité spirituelle, si souvent signalée par le pape François comme un des plus grands dangers ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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