Nonces apostoliques © Vatican Media

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La diplomatie vaticane cherche à être une diplomatie de l’Évangile, affirme le card. Parolin

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À la fête du quotidien Avvenire

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« La diplomatie vaticane cherche à être une diplomatie de l’Évangile », affirme le cardinal secrétaire d’État Pietro Partolin.
Le « numéro 2 » du Vatican participait à la soirée finale de la fête du quotidien de la Conférence épiscopale italienne Avvenire, le 29 juin 2019 à Potenza, indique Vatican News. Il y a rappelé que « la finalité de la diplomatie du Saint-Siège se résumait dans la recherche et la promotion de la paix ».
Le cardinal Parolin a souligné que « le pape François s’insère dans le sillage de la diplomatie de l’Église avec trois caractéristiques particulières » : le pape « invite à ne pas considérer les problèmes dans l’abstrait, mais dans le concret », il appelle à penser aux périphéries et à ne pas « se limiter à réagir aux crises, mais à chercher à les prévenir ».
Pontificat du pape François : « son insistance sur la joie »
Les années du pontificat du pape François ne sont « des années tranquilles », a souligné le secrétaire d’État : « Je pense aux tensions liées à l’élan de réforme imprimé par le pape ou aux critiques suscitées par l’accord avec la Chine. Dans ce contexte, ce qui m’a toujours frappé, c’est l’attitude sereine du pape François. Le pape peut être préoccupé par les problèmes, mais il les affronte toujours avec une grande paix intérieure. »
« Je suis impressionné, a-t-il ajouté, par son insistance sur la joie que j’oserais définir quasiment comme une marque de son pontificat et qui peut évidemment s’appliquer aussi dans le domaine de la diplomatie : personne ne peut nous enlever la joie profonde de nous sentir aimés par le Seigneur, qui conduit l’histoire au-dessus de toutes les agitations des hommes. »
Le cardinal a abordé plusieurs thèmes au cours de son interview : le rapport du pape avec les nonces, l’Église et la Chine, le dialogue comme voie unique pour Israéliens et Palestiniens, le dialogue avec l’islam, les voyages apostoliques, la situation au Venezuela, le synode sur l’Amazonie, la rencontre avec le président russe Poutine, la situation des migrants.
Migrants : « se souvenir des exigences de l’Évangile »
La question des migrants, a souligné le cardinal, est la « question historique que doit affronter l’Europe ». En l’abordant, a-t-il expliqué, « l’Église doit se souvenir des exigences de l’Évangile, les laïcs doivent avoir l’autonomie sur les choix qui incombent à la politique. Mais ces choix doivent être respectueux de la personne humaine, de sa dignité et de ses droits. » Le cardinal a invité à « aborder ensemble ces phénomènes, à être constructif en évitant les tons exaspérés, qui ne servent à rien ». « La collaboration internationale est une méthode indispensable », a-t-il ajouté.
Musulmans : un « bon signe »
Le cardinal Parolin s’est ensuite arrêté sur le rapport entre chrétiens et musulmans. Soulignant que le document sur la fraternité humaine signé à Abou Dhabi par le pape François et par le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed el-Tayeb, « est une étape très importante dans le dialogue avec l’islam », le cardinal a dit : « Un concept important qui se trouve dans le texte est celui de citoyenneté : tous les habitants d’un pays sont citoyens avec les mêmes droits et devoirs avant toute distinction religieuse. » Dans certains pays islamiques, a-t-il ajouté, ce document est « déjà entré dans les programmes d’études dans les écoles et les universités ». « C’est un bon signe, a commenté le cardinal. Pour d’autres changements, il faut attendre une maturation lente et nécessaire ».
Russie : « aborder des questions qui préoccupent le Saint-Siège »
Le secrétaire d’État a fait référence, au cours de l’entretien, à l’audience du 4 juillet prochain, lorsque le pape François recevra le président de la Fédération russe, Vladimir Poutine. « Le président de la Russie, a dit le cardinal Parolin, se considère comme un homme religieux et je pense par conséquent qu’il reconnaît dans le pape l’incarnation de valeurs qu’il considère importantes dans sa vie. Il y a aussi l’attention de la Russie à des questions comme la protection des chrétiens au Moyen-Orient et la crise des valeurs chrétiennes dans les sociétés occidentales. La rencontre sera l’occasion d’aborder des questions qui préoccupent le Saint-Siège, comme la situation en Syrie et le conflit dans la région orientale de l’Ukraine. »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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