L’évêque chilien émérite, du diocèse de Talca, Mgr Horacio Valenzuela Abarca, 65 ans, a été reçu en audience par le pape François ce lundi 15 avril 2019, indique le bureau de presse du Saint-Siège.
Aucune déclaration du Saint-Siège n’a été publiée à l’issue de la rencontre, privée. Mais l’audience manifeste, s’il le fallait, que le pape François continue de suivre, directement, sans intermédiaire – il avait reconnu avoir été « mal informé » – l’évolution de la situation de l’Eglise au Chili et la lutte contre la pédophilie.
Le blog « Il Sismografo » rappelle à ce propos – en italien – qu’en février 2018, l’archevêque maltais Charles Scicluna et Mgr Jordi Bertomeu, official de la Congrégation pour la doctrine de la foi, ont été envoyé deux fois par le pape François au Chili pour enquêter sur les cas d’abus et de pédophilie.
Les deux envoyés spéciaux ont recueilli des témoignages et des preuves indiquant que Mgr Juan Barros Madrid et trois autres évêques avaient couvert les crimes de leur mentor, l’ancien prêtre Fernando Karadima, « coupable d’une longue série d’abus de pouvoir, de conscience et sexuels ». Ces trois évêques étaient Mgr Andrés Arteaga Manieu, Mgr Tomislav Koljatic Maroevic et, de fait aussi, Mgr Horacio Valenzuela, reçu ce lundi matin.
En 2018, comme 31 autres évêques du Chili, Mgr Valenzuela s’est rendu au Vatican pour affronter le scandale des abus sexuels et la crise de l’Eglise chilienne. A cette occasion, tous les évêques du Chili ont présenté leur démission par écrit au pape François.
Le 28 juin 2018, le pape François a accepté la renonciation au gouvernement pastoral du diocèse de Talca de Mgr Horacio Valenzuela Abarca, alors à moins de dix ans de l’âge de la retraite canonique. L’autre évêque du groupe Karadima dont le Saint-Père a accepté la démisison est Mgr Juan Barros, émérite d’Osorno.
Les deux autres évêques du même groupe sont pour le moment encore en poste: Andrés Arteaga Manieu est Tomislav Koljatic Maroevic.
