Profession religieuse de cinq soeur "Misisonnaires d'Egypte", 16 août 2016, couroisie de Francescanedegitto.og

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Vie consacrée: "l'importance de la vie fraternelle"

Mgr Carballo explique le motu proprio Communis Vita du pape

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« Pour la vie religieuse, la vie fraternelle en communauté n’est pas une option, elle doit donc être protégée », a déclaré Mgr José Rodríguez Carballo, secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, à l’occasion de l’entrée en vigueur du motu proprio du pape François intitulé Communis Vita, le 10 avril 2019, indique Vatican News.
Le document répond à un besoin précis constaté par la Congrégation : à savoir encadrer et résoudre les situations d’absence illégitime et prolongée d’un religieux de son institut, avec une référence particulière à ceux qui ne peuvent être retrouvés.
Cette lettre est un « grand cadeau pour la vie consacrée », estime Mgr Carballo, car elle souligne « l’importance de la vie fraternelle dans la communauté » et est en même temps est « un appel à la responsabilité de l’individu et de ses supérieurs ». « L’amour de la vie consacrée impose … de prendre les mesures appropriées », ajoute le secrétaire.
La vie fraternelle en communauté, explique Mgr Carballo, peut être affaiblie par « l’absence dont parle le motu proprio… une absence illégitime, donc contre la volonté ou à l’insu de la hiérarchie ». Si « ces religieux ne sont pas disponibles et qu’un processus normal pour leur renvoi ne peut être fait », alors, « compte tenu d’une absence illégitime, qui dure plus de 12 mois, et de leur indisponibilité, le supérieur majeur est appelé à exercer sa responsabilité en faisant une déclaration de renvoi de l’Institut ».
Le secrétaire rappelle que – « pour que ce licenciement soit effectif et donc réel » – une déclaration doit « être confirmée par le siège apostolique, concrètement par notre Congrégation ».
Il souligne aussi « un autre phénomène conséquent : un prêtre religieux, illégitimement absent et indisponible, ne peut pas rester prêtre lorsqu’il quitte le statut religieux ».
C’est pourquoi, explique-t-il, une déclaration de renvoi signée par le supérieur est aussi envoyée, avant qu’elle soit confirmée par la Congrégation du clergé. « Si, à ce moment-là, il est constaté que le prêtre religieux n’a pas trouvé d’évêque bienveillant et n’a pas été incardiné par lui, il perdra également le statut clérical. »
Les cas de religieux absents et non trouvables « ne sont pas des chiffres extraordinaires, mais il est important de mettre de l’ordre dans ce domaine ». Si « un religieux absent illégitimement » pendant des années, commet « un crime, par exemple un abus sexuel, tout tomberait sur l’Institut », explique Mgr Carballo : « Donc c’était nécessaire. »
Selon les paroles du secrétaire, « tous les supérieurs majeurs » avec lesquels il a échangé « sont très heureux » que ce document soit publié. « Les évêques auxquels j’ai parlé sont positifs, poursuit-il, et je peux dire que certains de ceux qui étaient absents ont donné des signes de vie soit pour demander une dispense des vœux, soit pour retourner à l’institut religieux ou pour obtenir un permis légitime. »
« Une personne qui a fait une profession religieuse, conclut-il, ne peut pas se comporter et vivre en marge de la vie fraternelle de la communauté. Et c’est aussi un appel à la responsabilité des supérieurs, qui ne peuvent désormais plus oublier ces situations. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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