Les jeunes « n’ont pas peur du Christ » et l’Eglise est appelée à trouver « le moyen de les rencontrer et de marcher ensemble vers le Sauveur, comme le pape François a voulu l’indiquer avec l’exhortation apostolique Christus Vivit ».
C’est ce que le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, a dit lors de la Divine liturgie pontificale qu’il a célébrée en l’église Saint-Clément de Prague, cathédrale de l’exarchat byzantin-slave de la République tchèque, indique Vatican News le 8 avril 2019.
À la fin de la liturgie, le préfet a transmis la bénédiction apostolique du pape aux nombreux fidèles rassemblés. Il s’est rendu pour une visite de deux jours (6-7 avril) à Prague, sur invitation de l’exarque apostolique pour les catholiques de rite byzantin du pays.
Dans son homélie, le cardinal a rappelé le martyre de l’Église en Europe de l’Est qui a « subi au siècle dernier de terribles persécutions, en particulier la communauté gréco-catholique ». Malgré ça, a-t-il poursuivi, « le peuple saint de Dieu, même caché, a fièrement préservé le précieux trésor de la foi, en le transmettant ».
« On m’a parlé d’un prêtre ordonné clandestinement, a raconté le préfet, qui ne pouvait même rien dire à sa mère, qui aurait été fière de lui, car le risque d’être intercepté et arrêté était très élevé. » « Maintenant, a-t-il ajouté, dans la liberté retrouvée, nous pourrions nous demander si nous sommes capables de parler de Dieu dans nos familles, si nous partageons dans notre conversation les trésors de la grâce que Dieu ne cesse de verser sur chacun de nous. »
Le cardinal Sandri a aussi parlé de « la réalité de l’exarchat, qui regroupe des prêtres et des fidèles d’origines ethniques et nationales différentes ». Il les a invités à ne jamais faire de l’Eglise un lieu d’opposition, en transformant l’expression « Je suis de Paul, je suis d’Apollos, je suis de Céphas » en « Je suis Tchèque, je suis Slovaque, je suis Ukrainien », mais à pouvoir dire, avec joie et conviction : « Nous sommes du Christ ! »
Les rencontres à Prague
Au cours de sa visite à Prague, le cardinal a rencontré le clergé de la circonscription ecclésiastique orientale auquel il a présenté un texte de réflexion. La communauté gréco-catholique du pays se trouve confrontée à de nouveaux défis ces dernières années, avec des prêtres et des fidèles venant non seulement du territoire tchèque, mais aussi de la Slovaquie voisine et massivement de l’Ukraine. Plus de vingt mille fidèles sont répartis dans 36 centres et 19 paroisses dans lesquels il est important, a confirmé le cardinal, d’avoir à cœur le témoignage de la joie de l’Évangile.
Le même jour, le préfet a visité la cathédrale Saint-Guy de Prague et a rendu hommage aux tombeaux des archevêques qu’il a personnellement connus et appréciés, les cardinaux Tomasek et Vlk. Il a aussi visité les tombeaux du cardinal Beran, de sainte Ludmilla, première sainte des peuples slaves, et celui de saint Procope.
Le dimanche 7 avril, le cardinal a salué les fidèles byzantins de Slovaquie, dont des étudiants universitaires, dans leur paroisse de la Sainte-Trinité, un lieu prêté par l’archidiocèse de Prague à l’exarchat byzantin.
Ensuite, à l’église Saint-Clément, le cardinal a salué de nombreux fidèles ukrainiens. Il les a invités à être heureux avec le don de leur foi qui est passée par tant d’épreuves et de difficultés, leur transmettant la bénédiction de la part du pape François. À la fin de la liturgie, le préfet a rappelé qu’il s’était rendu en Ukraine à l’été 2017, dans la zone proche du conflit du Donbass, à Kiev et dans l’ouest du pays.
Le pape François remercie le card. Leonardo Sandri, ROACO 16 juin 2016, L'Osservatore Romano
République tchèque : le cardinal Sandri en visite à Prague
Les jeunes « n’ont pas peur du Christ »