Paroisse San Giulio de Rome © Vatican Media

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"N'ayez pas peur de douter", lance le pape à des jeunes

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Visite à la paroisse San Giulio de Rome

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« Cela fait partie de la vie de douter… N’ayez pas peur des doutes, n’ayez pas peur de douter », a lancé le pape François à des jeunes d’une paroisse romaine, le 7 avril 2019. Mais il a invité à « miser sur une chose : la fidélité de Jésus. Jésus est fidèle, il est l’unique qui soit totalement fidèle ».
En visitant la paroisse San Giulio de Rome dans l’après-midi, le pape y a rencontré les jeunes. « On ne peut jamais sortir tout seul de son doute, leur a-t-il dit. Il faut la compagnie de quelqu’un qui t’aide à avancer, c’est pour cela qu’il est important d’être toujours en groupe, ensemble, avec ses amis… Cela nous aide aussi de parler de nos doutes avec nos parents ou avec nos amis ou avec un catéchiste. »
Le pape a aussi encouragé à « parler de ses doutes à Jésus ». Même « être en colère avec Jésus peut aussi être une manière de prier », a-t-il assuré : « Jésus aime voir la vérité de notre cœur. Ne faites pas semblant devant Jésus. Devant Jésus, il faut toujours dire les choses telles que tu les sens. « J’ai ce doute, je n’y crois pas… J’ai celui-ci, cet autre… ». Parler ainsi, c’est une belle prière, et il est tellement patient, il nous attend. »
AK
Paroles du pape François aux jeunes
Merci. Tout le monde, tous les hommes, toutes les femmes, tous les enfants ont des doutes à certains moments, cela fait partie de la vie de douter. Et douter, c’est aussi un peut mettre Dieu à l’épreuve : si c’est vrai qu’il est fidèle, si c’est vrai qu’il nous écoute… Nos doutes viennent, par exemple, quand il y a une maladie dans la famille, ou quand meurt le papa, la maman, le grand-père, la grand-mère, le frère… « Seigneur, pourquoi ? ». Des doutes surviennent, toujours. À ce moment-là, nous devons miser sur une chose : la fidélité de Jésus. Jésus est fidèle, il est l’unique qui soit totalement fidèle. Nous sommes fidèles envers nos amis, mais parfois, nous ne sommes pas fidèles entre nous. Jésus, lui, toujours. C’est une fidélité qui ne déçoit jamais, tôt ou tard, le Seigneur se fera sentir. N’ayez pas peur des doutes, n’ayez pas peur de douter. Je doute, mais ce doute, je peux le partager avec les autres, discuter, et ainsi grandir. N’ayez pas peur. Toi, qui es responsable des confirmands, apprends-leur à bien douter, parce que s’ils n’apprennent pas à douter, ils feront de la Confirmation ce que disent certains Romains : le « sacrement de l’adieu ». Après la Confirmation, tous mes vœux et nous ne nous revoyons plus… Et ils s’en vont, parce qu’ils ne savent pas comment gérer leurs doutes. Toi, en revanche, en tant que responsable, apprends-leur à bien douter et à chercher des réponses fortes, vraies, à leurs doutes, tu les prépares pour que la Confirmation ne soit pas le sacrement de l’adieu, mais le sacrement de la force, que nous donne l’Esprit Saint. Je ne sais pas si j’ai répondu… ou si tu veux que je dise quelque chose d’autre…
(…)
J’ai eu beaucoup de doutes, beaucoup, beaucoup. Face aux catastrophes, mais aussi aux choses qui m’étaient arrivées, dans ma vie. Comment j’ai réussi à en sortir… Je crois que ne n’en suis pas sorti tout seul, on ne peut jamais sortir tout seul de son doute. Il faut la compagnie de quelqu’un qui t’aide à avancer, c’est pour cela qu’il est important d’être toujours en groupe, ensemble, avec ses amis… Tout seul, tu ne peux jamais. Cela nous aide aussi de parler de nos doutes avec nos parents ou avec nos amis ou avec un catéchiste… Mais toujours en parler avec un autre. Et puis parler de ses doutes à Jésus. Parfois, j’ai entendu dire : « Moi, je ne parle pas avec Jésus parce qu’il a ruiné ma vie. Je suis en colère contre Jésus… ». Mais être en colère avec Jésus peut aussi être une manière de prier ; c’est dire à Jésus : « Regarde cela, cela me met en colère… ». Jésus aime voir la vérité de notre cœur. Ne faites pas semblant devant Jésus. Devant Jésus, il faut toujours dire les choses telles que tu les sens. « J’ai ce doute, je n’y crois pas… J’ai celui-ci, cet autre… ». Parler ainsi, c’est une belle prière, et il est tellement patient, il nous attend.
Il y a quelques jours, j’ai reçu une lettre d’un jeune qui avait une trentaine d’années et il me disait qu’après une expérience de fiançailles rompues, il était rempli d’angoisse. Il me disait ceci : « Je suis brisé ». Bien souvent, nous nous sentons comme cela, anéantis à l’intérieur, complètement détruit, avec le grand doute total : que puis-je faire ? Regarde Jésus, plains-toi auprès de lui et cherche un ami, une amie qui t’aide à te relever. Toujours, même quand nous sommes tombés – et dans la vie, nous avons tous des chutes, nous en avons tous – nous devons aider celui qui est tombé à se relever. Et pensez que le seul moment où il est permis de regarder quelqu’un de haut en bas, c’est pour l’aider à se relever, sinon on ne peut pas regarder avec supériorité. Enseigne aussi cela ! Merci.
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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