Le message de Noël du cardinal secrétaire d’Etat au peuple irakien est publié par L’Osservatore Romano en italien du 28 décembre 2018, avec pour sous-titre: « Un avenir de concorde ».
« Je vous salue tous avec une grande affection, également au nom du Saint-Père François qui m’a demandé de transmettre ses salutations au peuple iraquien bien-aimé et je remercie Dieu de m’avoir donné la joie de visiter votre pays, berceau de la civilisation, si riche en références bibliques et historiques, terre du patriarche Abraham, où a commencé l’histoire du salut », souligne le cardinal italien qui effectue un voyage en Irak à l’occasion de Noël (24-28 décembre).
Avant la messe avec le patriarche chaldéen, le cardinal Parolin a assité au rite du feu qui symbolise la naissance du Christ à l’église catholique syrienne de Notre-Dame du Salut. Dans cette église, en 2010, des dizaines de fidèles et deux prêtres ont été massacrés par un commando terroriste qui est entré dans l’édifice lors de la messe de l’après-midi.
Le lendemain, 25 décembren le cardinal a visité les lieux symboles de la capitale irakienne et des organisations caritatives.
Le 26 décembre, le secrétaire d’État du Vatican s’est rendu dans le Kurdistan irakien, à Erbil où il a rencontré des représentants du gouvernement de la province autonome et d’où il partira pour visiter la plaine de Ninive.
Le 28 décembre, le cardinal Parolin doit célébrer une messe avec le patriarche de l’Église catholique syrienne, Ignace Yousef III Yunan, dans la petite ville de Qaraqosh avant de repartir pour Rome.
Son message est un message d’espérance pour l’avenir: « En ces jours, je célébrerai avec les chrétiens les festivités de la naissance du Seigneur Jésus: à Noël, « la bonté et l’humanité de Dieu notre Sauveur ont été manifestées » (cf. Tt 2, 11). La proclamation devient une réalité, les promesses sont tenues: « Je connais les plans que je vous ai préparés – dit le Seigneur – des projets pour la paix et non pour le malheur, afin de vous accorder un avenir plein d’espérance » (Jr 29, 11) ). »
Le cardinal Parolin a médité sur la naissance de Jésus en disant: « Le Fils de Dieu incarné nous procure joie et paix, répondant aux attentes les plus intimes et les plus profondes de chaque cœur humain. Seul Dieu peut donner une paix et une joie non éphémères, les fortifiant et les consolidant avec droit et justice!
Le pape François nous rappelle que: « Le pouvoir de cet enfant, Fils de Dieu et de Marie, n’est pas le pouvoir de ce monde, fondé sur la force et la richesse. C’est le pouvoir de l’amour. C’est le pouvoir qui régénère la vie, qui pardonne les péchés, réconcilie les ennemis, transforme le mal en bien. C’est le pouvoir de Dieu (…). C’est le pouvoir du service qui établit le royaume de Dieu dans le monde, le royaume de la justice et de la paix « (Message Urbi et Orbi, Noël 2016). »
Il a insisté sur le dialogue et la coopération avec les musulmans, à la lumière de la paix Noël, en reprenant implicitement des termes de saint Jean XXIII dans Pacem in Terris: « Noël est une fête pour tous et son message s’adresse à tout homme de bonne volonté. En tant qu’individus et en tant que communautés, chrétiens et musulmans sont appelés à éclairer les ténèbres de la peur et du non-sens, de l’irresponsabilité et de la haine par des paroles et des actes de lumière, jetant à pleines mains des semences de paix, de vérité et de justice, de liberté et d’amour. »
« Vivons dans un esprit d’humilité et de respect de l’autre, acceptant les gens avec leurs différences, sans utiliser ces différences pour nous opposer les uns aux autres, mais en découvrant en eux une possibilité d’enrichissement mutuel, en cherchant toujours le bien commun. », a exhorté le secrétaire d’Etat.
« Ce qui nous unit et nous lie les uns aux autres est plus grand que ce qui nous sépare », a-t-il insisté, en citant des paroles du pape François prononcées pour l’unité des chrétiens.
Pour le cardinal italien, ce partage est typique de l’esprit de Noël: « La joie et la paix de Noël ne sont pas un privilège à garder strictement pour chacun de nous, mais un cadeau à partager avec les autres et à assumer comme responsabilité de bâtir un avenir de fraternité et d’harmonie. »
« Que le Dieu de la paix, qui est devenu notre frère, notre compagnon de route, donne à tous les habitants de l’Irak bien-aimé sa joie et son espérance d’un avenir meilleur », a conclu le cardinal Parolin.
Mémorial de Notre-Dame du perpétuel Secours (Sayidat al Najatte, Bagdad, Irak) © Vatican Media
Message de Noël au peuple irakien, par le card. Parolin
Un avenir et une espérance