Usine de Tarente © gruppoilva.com

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Italie : le card. Parolin à Tarente, sur les traces de saint Paul VI

Pour le 50e anniversaire de la messe de Noël célébrée par saint Paul VI

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À l’occasion du 50e anniversaire de la messe de Noël célébrée par saint Paul VI à l’usine d’Italsider (1968, aujourd’hui, Groupe Ilva), le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, sera à Tarente (Pouilles, Italie) les 22 et 23 décembre 2018, indique Vatican News en italien de ce vendredi 21 décembre.
C’était « un événement extraordinaire, non seulement pour Tarente et ses travailleurs, mais pour toute l’Église, a dit Mgr Filippo Santoro, archevêque de Tarente. Le pape François envoie ici son secrétaire d’État précisément pour souligner l’importance de cet anniversaire tant du point de vue ecclésial que social. »
« La visite du cardinal Parolin, a souligné l’archevêque, est l’occasion idéale pour réaffirmer notre évaluation positive des progrès réalisés dans la défense de l’emploi et de l’environnement. » « Mais, bien sûr, nous restons vigilants », a-t-il ajouté, et « nous sommes intéressés par l’idée d’écologie intégrale enseignée par le pape François ». « La dimension économique ne peut être développée sans développer la dimension humaine : la défense de la vie, de la santé et de la maison commune. »
La messe célébrée par saint Paul VI à Tarente, a expliqué Mgr Santoro, est un exemple « clair » de « l’Église en sortie » : « C’était un geste de mission, de rencontre avec la réalité ouvrière, accomplie en 68, avec tous les ferments présents à cette époque. Un signe prophétique de la nouvelle relation de l’Église avec le monde contemporain, de sa volonté d’entrer au cœur des problèmes. »
Durant « cette célébration historique, a poursuivi l’archevêque, le pape Paul VI a « mis en évidence » « la difficulté d’un dialogue entre l’Église et le monde du travail ». « Mais il a déclaré que la distance n’avait aucune raison d’être, précisément parce que sa visite était un signe d’intérêt, d’attention et de la recherche d’une relation plus directe. »
« C’était donc un moment où le pape Paul VI, dans sa grandeur, a su reconnaître la difficulté, mais a souligné le chemin de l’incarnation, de la proximité avec le monde du travail, qui est un monde qui a besoin de la lumière, de la présence du Seigneur, a souligné Mgr Santoro. Une page mémorable de la catéchèse en tant que contenu et méthode pour aborder le monde contemporain. »
En parlant de la situation à Tarente, l’archevêque a rappelé que durant des années, « nous avons continué à produire de l’acier de qualité, mais en négligeant l’impact sur l’environnement et la défense de la vie. Nous avons assisté à la croissance du nombre de décès et de patients atteints de tumeurs liées à la pollution ».
Aujourd’hui, « beaucoup de choses ont changé », a-t-il expliqué. « Il y a eu un grand investissement sur le plan environnemental » : il s’agit d’ « un milliard et cent millions » « investis pour mettre en place les installations de manière à éviter la pollution ». Ce sont des choses positives, mais il faut rester « vigilants », a ajouté Mgr Santoro.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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