Le 600e volume de la célèbre collection des «Sources chrétiennes» est publié, annonce le directeur de L’Osservatore Romano, Giovanni Maria Vian, dans l’édition du 8 décembre 2018.
C’est « la collection de textes de la tradition chrétienne le plus répandu et faisant le plus autorité, publiés dans les langues originales accompagnés d’une traduction et d’un commentaire, et la patrologie est « en fête », comme l’indique le titre du « Monde des Livres » du 7 décembre ».
Giovanni Maria Vian, lui même fin connaisseur des pères de l’Eglise salue « une célébration pleinement justifiée, qui se tiendra le 12 décembre au Centre Sèvres à Paris, du fait de l’importance culturelle de l’événement ».
Il rappelle le premier titre, de saint Grégoire de Nysse, publié au coeur de la seconde guerre mondiale : « Six cent titres en soixante-quinze ans, à partir de ce sombre hiver de la guerre, lorsque, à la fin de 1942 a été publié (mais sans le texte grec pour les restrictions de l’époque) la Vie de Moïse de Grégoire de Nysse (v. 331 ou 341 – 394).
C’était la naissance d’une collection qui regroupe aujourd’hui « des textes en grec, en latin et certaines langues orientales, écrits sur plus de quinze siècles, principalement chrétiens, mais également juifs, comme la Lettre à Philocrate, d’Aristée », un « texte fondamental de l’histoire des traductions grecques de l’Ecriture ».
Le 600e voume lance la pubication du Commentaire de saint Jean de Cyrille d’Alexandri (Ve s.), explique le prof. Vian : c’est « le dernier grand représentant de la tradition qui, grâce à sa racine judéo-hellénistique, a été lancée par Clément et Origène ».
Il rappelle que cette collection a été « conçue dans les années trente par le jésuite Victor Fontoynont (1880-1958) » et qu’elle a été « fondée et dirigée à Lyon » par ses « géniaux confrères » Jean Daniélou (1905-1974), Henri de Lubac (1896-1991) et Claude Mondésert (1906-1990), un « helléniste raffiné qui en a été le directeur principal ».
Elle a été publiée dès le début par les Éditions du Cerf (Paris), des dominicains. Puis elle a donné naissance à un institut devenu aujourd’hui un « laboratoire » du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS).
Pour le prof. Vian, « le choix des fondateurs a été courageux, non seulement étant donné les temps difficiles de ces années-là, mais aussi pour la décision de s’ouvrir à un public qui ne soit pas seulement fait de spécialistes des mondes aussi lointains que ceux de « l’Inde ou de la Chine » ».
Il s’agit, conclut le directeur de L’Osservatore Romano, « un défi culturel ambitieux ».
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Pères de l'Eglise: le 600e volume des «Sources Chrétiennes»
L’Osservatore Romano salue l’événement