Pape François, émission Ave Maria © TV2000

Pape François, émission Ave Maria © TV2000

Ave Maria : Marie "a toujours été fidèle aux racines, mais est allée plus loin"

Print Friendly, PDF & Email

Le pape s’adresse aux jeunes dans le huitième épisode de l’émission

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« Les jeunes d’aujourd’hui doivent s’enraciner, affirme le pape. Marie n’a jamais perdu ses racines. Elle est la fille d’Israël, la fille de Jérusalem. Elle a toujours été fidèle aux racines, mais est allée plus loin. Mais dans la vie, vous ne pouvez pas aller plus loin sans vous accrocher aux racines.»
C’est ce que le pape François a dit en s’adressant aux jeunes dans une conversation avec don Marco Pozza, théologien et aumônier de la prison de Padoue, dans le huitième épisode de « Ave Maria », l’émission de la télévision catholique italienne TV2000, qui sera projeté le 4 décembre 2018, à 21h05, indique un communiqué de la chaîne. Le pape a réfléchi sur l’invocation finale de la prière Je vous salue Marie : « Maintenant, et à l’heure de notre mort. »
Fruit de la collaboration entre le Dicastère pour la Communication du Saint-Siège et TV2000, le programme est structuré en onze émissions, au cours desquelles don Marco converse avec le pape sur la prière du Je vous salue Marie et rencontre des personnes laïques connues du monde de la culture.
Au cours de la huitième émission, le pape François a adressé une pensée aux jeunes et à leur sentiment de solitude et d’abandon : « Nous aussi nous sommes coupables, a-t-il dit, car avec notre culture et nos propositions, nous avons déraciné ces jeunes. Nous leur avons fait créer une culture sans caractère concret, une ‘culture liquide’ comme le formule un philosophe ; en fait je dirais ‘gazeuse’, sans racines. Je pense que notre civilisation est coupable. »
Le pape a parlé également de suicide : « Le suicide c’est un peu fermer la porte au salut, a-t-il dit. Mais je suis conscient que dans les suicides, il n’y a pas de liberté totale. Ce que le Curé d’Ars a dit à une veuve dont le mari s’était suicidé en se jetant du pont au fleuve, m’aide : ‘Madame, entre le pont et le fleuve, il y a la miséricorde de Dieu.’ Je crois que la liberté n’est pas totale dans le suicide. C’est une opinion personnelle non dogmatique. »
En réfléchissant sur les paroles finales de l’« Ave Maria », le pape a dit que « l’illusion de ne jamais mourir » est un « péché » : « Et, de même que le Je vous salue Marie commence par la grande vérité du salut, elle se termine par la grande vérité de la condition humaine, fruit du péché. Entré dans le monde par l’envie du diable. »
« Ce n’est pas un moment facile, mais penser à la mort est une réalité, a poursuivi le pape, comme la fin du voyage est une réalité, comme penser à Marie pleine de grâce est une autre réalité. »
Le pape François a évoqué l’exercice de la « bonne mort » pratiqué dans les séminaires et qui consiste à se préparer spirituellement au jour de notre mort : «Je l’ai fait», a expliqué le pape à don Marco Pozza, en précisant que le sens était « de s’habituer au fait que nous devons mourir. Il y avait aussi un exercice spirituel, pensant à sa propre mort ».
Au moment de la mort, a ajouté le pape François, « je demanderais à Marie de rester près de moi et de me donner la paix ».

Share this Entry

Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel