Navire de pêche (image d'illustration) © wikimedia commons

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Journée de la pêche : le pape souhaite un engagement global contre la traite et le travail forcé

Evénement avec le Saint-Siège à la FAO

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« Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Pêche, prions pour les marins et tous les gens de mer et souhaitons un engagement global contre la traite des êtres humains et le travail forcé dans le secteur de la pêche. » C’est le tweet publié par le pape François ce 21 novembre 2018, à l’occasion de la Journée mondiale de la pêche.
Dans le cadre de cette journée, l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, la Mission permanente du Saint-Siège et la Section « Apostolat de la mer » du Dicastère pour le service du développement humain intégral, ont organisé une rencontre au siège de la FAO à Rome, sur le thème « Les droits du travail sont des droits humains – Travailler ensemble pour les droits des pêcheurs et intensifier la lutte contre la traite des êtres humains et le travail forcé dans le secteur de la pêche ».
Le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère, a présenté le Message du Saint-Siège pour cette Journée mondiale, dont il est le signataire. Il y souligne l’importance mondiale du secteur de la pêche, où travaillent 59.6 millions de personnes, en majorité en Asie (85%), pour la consommation de presque 3,2 milliards de personnes : un secteur qui contribue à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté, mais qui subit « des problèmes innombrables et persistants », déplore-t-il.
Le préfet dénonce en ce sens les abus physiques et verbaux, l’exploitation, le travail forcé, le trafic d’êtres humains, les disparitions en mer, liés en outre à la pêche illégale et à la criminalité transnationale. Il rappelle aussi « les défis liés à la durabilité des stocks marins, à la pollution et autres problèmes environnementaux ».
« Dans cette réalité inquiétante et douloureuse, les travailleurs de la pêche demandent de l’aide et nous, comme Eglise, nous ne pouvons pas nous boucher les oreilles, nous ne pouvons pas garder le silence », ajoute le cardinal Turkson. Il plaide pour les droits fondamentaux du travail qui « sont des droits humains et doivent être également les droits des pêcheurs ».
Il s’agit de « mettre la personne avant le profit ». Le préfet lance aux agences internationales un appel à unir les efforts en laissant de côté les différences, l’antagonisme et les rivalités » : « En travaillant ensemble, nous pouvons arrêter le trafic d’êtres humain et le travail forcé en mer, améliorer les conditions de travail et de sécurité, et combattre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (IUU), dans l’espérance de créer un secteur de la pêche durable du point de vue social, environnemental et commercial. »
Mgr Paul R. Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, est intervenu aussi lors de cette rencontre, en soulignant l’implication du Saint-Siège à travers l’Apostolat de la Mer qui travaille pour le bien-être pastoral, social et matériel des pêcheurs, depuis plus d’un siècle, « sans considération de couleur, race ou religion ».
Le Saint-Siège, a-t-il assuré, « soutient les efforts de la communauté internationale pour mettre fin aux pratiques abusives et criminelles encore présentes dans le secteur de la pêche ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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