Le pape François a approuvé le décret attestant des “vertus héroïques” et confirmant le culte du serviteur de Dieu Michal Giedrojć (v. 1420-1485) existant depuis un « temps immémorable », selon l’expression consacrée.
Le pape François a en effet reçu en audience le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, 7 novembre 2018.
Le décret publié en italien, ce 8 novembre, précise qu’il s’agit d’une béatification “équipollente”, c’est-à-dire, sans reconnaissance d’un miracle préalable. Il était déjà honoré du titre de bienheureux – attribué par Baronius -.
Le bienheureux Michal Giedrojć, est un frère lai profès de l’Ordre de Saint-Augustin. Ce chanoine régulier est né à Giedrojce, en Lituanie, vers 1420 et il est décédé à Cracovie, en Pologne, le 4 mai 1485. C’est pourquoi son nom apparaît sous sa forme polonaise, indiquant son origine – Michał Giedroyć – ou bien sous sa forme lituanienne – Mykolas Giedraitis -.
Il venait d’une famille princière lituanienne. Etant enfant, il était souvent malade et, handicapé, utilisait des béquilles pour marcher et sa croissance fut lente : il est devenu un saint patron des malades. Des rapports ultérieurs, ainsi que sur la base de recherches sur des reliques, ont révélé que Michal avait une jambe plus courte que l’autre. Dans sa jeunesse, il fabriquait des custodes pour porter le Saint-Sacrement aux malades. Il consacrait son temps libre à la prière, en particulier devant le Christ crucifié.
Il passait beaucoup de temps à contempler la Passion du Christ, surtout devant le grand crucifix de l’église Saint-Laurent, sous la protection de l’image de la Mère de Dieu, appelée plus tard « Image de Notre-Dame Giedroyova ». Il a un jour entendu le Christ lui dire : « Soyez patient jusqu’à la mort et je vous donnerai une couronne de vie. »
Il avait le don de la prédication. En outre, il vivait dans la mortification, ne mangeant souvent que du pain sec et il ne mangeait pas de viande.
Il a connu et fréquenté d’autres saints de Cracovie: le Saint-Père du Silence, avec qui il est resté très ami, saint Jan Kantym, le serviteur de Dieu Isaiah Bonerem, saint Szymon de Lipnica, saint Stanisław Kazimierczyk et le bienheureux Władysław de Gielniowa.
Il s’est épuisé du fait de son style de vie sévère, entraînant au fil du temps des problèmes de santé.
Il mourut le 4 mai 1485, priant à genoux, entouré de ses frères. Il repose dans le presbytère à côté de l’entrée de la sacristie de l’église de Saint-Martin.
Peu de temps après sa mort, son intercession est accompagnée de nombreuses faveurs et guérisons dont on a gardé le récit par écrit.
Sa tombe a été plusieurs fois ouverte et embellie, attestant qu’il repose bien à Cracovie : en 1521 et en 1624 notamment.