Clelia Merloni @ Wikipedia

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Béatification de Clelia Merloni, "héroïque dans le pardon" et applaudie place Saint-Pierre

Un miracle au Brésil

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Le pape François invite à imiter la « bonté » et la « miséricorde » d’une nouvelle bienheureuse italienne, Clelia Merloni, et à l’applaudir. Elle avait été exclue du gouvernement de l’institut qu’elle avait fondé en raison de calomnies parvenues jusqu’à Rome.
C’est après l’angélus de ce dimanche 4 novembre, Place Saint-Pierre, sous la pluie et en présence de quelque 20 000 personnes que le pape a évoqué sa béatification, hier, samedi 3 novembre, la Latran, cathédrale des papes.
« Mère Clelia Merloni a été proclamée bienheureuse, hier, en la basilique Saint-Jean-du-Latran: fondatrice des Sœurs Apôtres du Sacré Cœur de Jésus. Une femme pleinement abandonnée à la volonté de Dieu, zélée dans la charité, patiente dans les adversités et héroïque dans le pardon. Rendons grâce à Dieu pour le témoignage évangélique lumineux de la nouvelle bienheureuse et suivons-la exemple de bonté et de miséricorde. Un applaudissement pour la nouvelle bienheureuse! »
Le miracle qui a permis la béatification de Mère Clelia Merloni a eu lieu le 14 mars 1951, au Brésil. Un médecin, Pedro Ângelo de Oliveira Filho, fut atteint de paralysie progressive de quatre membre, puis des complications respiratoires survinrent et il fut hospitalisé à l’hôpital Santa Casa de Misericordia de Ribeirão Preto. On diagnostiqua le syndrome de Guillain-Barré. Et la paralysie progressa rapidement, atteignant sa faculté de déglutition.
L’issue semblait fatale, les médecins arrêtèrent les traitements et avertirent sa famille qu’il ne passerait pas la nuit: Pedro Ângelo de Oliveira Filho ne pouvait plus déglutir sa salive.
Mais sa femme, Angelina Oliva, demanda la prière de soeur Adelina Alves Barbos. La religieuse lui recommanda une neuvaine à Mère Clelia et lui remit une image portant une petite relique de tissu d’une voile de la fondatrice. Sr Adelina, Angelina et ses enfants et d’autres membres de la famille commencèrent à prier.
Puis sr Adelina s’approcha du malade pour lui donner à boire de l’eau qu’elle avait mis en contact avec la relique. Non seulement il réussit à boire, mais quelques minutes plus tard, les personnes présentes virent qu’il pouvait à nouveau déglutir normalement sa salive: il but progressivement une cuillerée d’eau, puis même un verre de lait. On lui prépara une crème dessert qu’il avala également.
A son arrivée le lendemain matin, le médecin s’exclama qu’il s’était produit un miracle. Progressivement, la déglutition redevint normale et le patient se remit à marcher normalement.
Le 6 mai 1951, l’hôpital considérant sa guérison complète et permanente et sans séquelles, le renvoya chez lui.
Le médecin mourut 25 ans plus tard, d’une crise cardiaque, le 25 septembre 1976.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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