La famille, un trésor @ Prier au coeur du Monde, août 2018

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Dublin 2018 : "l’Évangile vécu en famille est un secret de beauté, de bien et de joie"

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Témoignage de Linda Ghisoni

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« Les familles chrétiennes ne sont pas appelées à convaincre par de doctes discours ceux qui ne vivent pas le don de la foi, mais à les frapper par attraction », affirme Linda Ghisoni, sous-secrétaire – « numéro 3″ – du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie : « L’Évangile vécu en famille est un secret de beauté, de bien et de joie pour tout le monde, pour l’Église et pour la société. »
Linda Ghisoni participe – en tant que mère, épouse, mais aussi membre de la délégation du Dicastère – à la Rencontre mondiale des familles qui a commencé ce mardi 21 août 2018 à Dublin, en Irlande, et à laquelle participera le pape François lors de la clôture, les 25 et 26 août. La sous-secrétaire explique à Vatican News en italien du 18 août que les témoignages des familles chrétiennes seront au cœur de ce rassemblement.
Les familles, dit-elle, témoigneront « que le pardon en famille, la gratitude, l’amour que le Seigneur a semé en nous produisent du bien-être, produisent de la joie, génèrent davantage d’amour et de force pour affronter les difficultés ». « Si nous vivons de manière authentique, au quotidien, notre vocation à être une famille fondée sur l’amour, nous sommes une annonce vivante, sans trop de mots », affirme la sous-secrétaire.
« Dans un contexte social de plus en plus sécularisé et indifférent au donné religieux et à la foi, explique-t-elle, en tant que laïcs croyants, nous sommes appelés à poser des actes, au-delà des paroles, à vivre et à incarner notre vocation chrétienne en cohérence avec le baptême, certain que le Seigneur nous précède, nous soutient et complète notre agir de chrétien. Cette attitude fait des chrétiens une annonce vivante, fait d’eux des missionnaires crédibles dans leurs milieux de vie quotidien. »
« La grammaire qui sous-tend l’amour chrétien vécu en famille, poursuit Linda Ghisoni, est une grammaire profondément humaine, universelle, ce n’est pas le privilège d’un petit nombre. » « La foi éclaire le donné de la création, ajoute-t-elle, et nous espérons que les contenus de Dublin, surtout les interventions et les témoignages de nombreux laïcs mariés, de nombreuses familles – qui constituent, dans cette édition, la très grande majorité des orateurs, pourront contribuer à cet objectif. »
« Combien de fois, note-t-elle, est-il arrivé à beaucoup d’entre nous d’être attirés par une famille qui, parce qu’elle vivait l’amour dans toutes ses déclinaisons, à savoir l’amour patient, confiant, bienveillant, non envieux (comme l’enseigne saint Paul dans 1 Cor 13, commenté au chapitre IV d’Amoris laetitia), nous a permis d’en être les bénéficiaires, d’en avoir tiré des occasions de mieux incarner ces mêmes valeurs de la famille qui sont source de bien-être, de joie… »
Soutenir les familles « blessées »
Linda Ghisoni pense aussi que Dublin 2018 sera « une occasion de partager » les « expériences positives » des Églises particulières « qui peuvent être une aide dans l’accompagnement des familles dites ‘blessées’ ».
L’exhortation apostolique Amoris laetitia qui soulève cette question « est une exhortation apostolique d’une densité de contenus, souligne la sous-secrétaire : deux ans après sa publication, elle n’a pas du tout encore été explorée et mise en œuvre ». En s’appuyant sur ce document, Linda Ghisoni affirme que les familles chrétiennes doivent « être fécondes non seulement en leur sein, mais aussi à l’égard des autres familles et de la société dont elles font partie, de sorte que même ces familles qui traversent des situations de fragilité soient soutenues, conseillées, encouragées à trouver des solutions qui ne soient pas extérieures, mais inhérentes à leur vocation d’être une famille ».
En ce qui concerne sa propre participation à la Rencontre mondiale des familles, Linda Ghisoni explique qu’elle a « une double signification » parce qu’elle y participe avec sa famille, mais elle est aussi à Dublin « pour le travail ». « En tant que famille, confie-t-elle, nous désirons vivre à Dublin une expérience d’écoute, de communion, pour approfondir et partager avec d’autres familles du monde entier, les contenus du mariage et de la famille qui nous permettent de reprendre conscience du grand don qu’est la famille pour chacun de nous. »
« Cette attente n’est pas très éloignée de celles que je nourris, pour mon travail », estime la sous-secrétaire : « j’espère en effet que ce sera une expérience ecclésiale bénie par le Seigneur, au centre de laquelle soit placée, non pas l’agenda médiatique guidé par des facteurs externes, mais la famille comme réelle ressource, comme lieu de beauté et de joie pour ceux qui en font partie, pour l’Église et pour la société ».
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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