« Prenez le temps de repérer les idoles qui vous asservissent et demandez au Seigneur de vous en libérer »: c’est l’invitation exprimée par le pape François lors de l’audience générale de mercredi dernier, 1er août 2018, en la salle Paul VI du Vatican, après un mois de suspension des audiences.
Après el résumé en français de sa catéchèse, le pape a en effet adressé quelques mots aux francophones présents, dont un groupe accompagné de l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit.
Voici la traduction en français de cette salutation lue pendant d’audience: « Je salue cordialement les pèlerins provenant de France ainsi que d’autres pays francophones. Je salue en particulier les jeunes de la paroisse Saint-Germain-des-prés, de Paris, accompagnés de l’archevêque Mgr Michel Aupetit. »
Et voilà l’invitation à se laisser libérer des idoles: « Chers amis, en cette période de repos, prenez le temps de repérer les idoles qui vous asservissent et demandez au Seigneur de vous en libérer. Que Dieu vous bénisse! »
Le pape avait poursuivi sa catéchèse sur les Dix Paroles (le Décalogue) en expliquant la première: « Frères et sœurs, nous avons entendu le premier commandement du Décalogue : « Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi ». Il est bon de nous arrêter sur le thème de l’idolâtrie, qui est d’une grande importance. Il s’agit d’une tendance humaine qui n’épargne ni les croyants ni les athées. »
Le pape a proposé un exemple: « Par exemple, nous chrétiens, nous pouvons nous demander que signifie l’expression « mon Dieu » ? Est-ce l’Amour un et trine ou mon image, mon succès personnel? »
Le pape François a proposé cette définition de l’idolâtrie et il a décortiqué le mécanisme: « L’idolâtrie est une tentation constante de la foi, elle consiste à diviniser ce qui n’est pas Dieu. Une idole est une « vision » qui tend à devenir une fixation, une obsession. C’est en réalité une projection de soi-même dans des objets ou des projets. »
Plus encore, l’idole réduit en esclavage: « Les idoles exigent un culte, des rituels. On se prosterne devant elles et on sacrifie tout. Dans l’antiquité on faisait des sacrifices humains aux idoles, mais aujourd’hui aussi : pour la carrière on sacrifie les enfants, les délaissant ou simplement en ne les engendrant pas ; la beauté demande des sacrifices humains ; la renommée demande l’immolation de soi-même, de son innocence et authenticité. Les idoles asservissent. »
Le pape démasque le mensonge: « Elles promettent le bonheur mais ne le donnent pas. Elles promettent la vie mais en réalité l’enlèvent. »
Au contraire, être libéré des idoles pour le culte du vrai Dieu, c’est une libération: « Le vrai Dieu n’enlève pas la vie, il la donne. Il enseigne à aimer, il nous donne son fils. Il nous enseigne à vivre dans la réalité de chaque jour. »
« L’amour est incompatible avec l’idolâtrie. Pour aimer vraiment il faut être libres des idoles », conclut cette catéchèse lue en français par un collaborateur du pape François.
