Mgr Ivan Jurkovic, © wikipedia

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Le Saint-Siège plaide à l'ONU pour une paix mondiale durable (traduction complète)

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Pour un développement qui respecte la personne humaine

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« Tous les États doivent s’efforcer de remplir leur devoir solennel de trouver les voies d’une paix durable, fruit de la justice, engagés dans “un processus dynamique et participatif où le dialogue est encouragé” et les conflits résolus dans un esprit de compréhension et de coopération mutuelles… ». C’est ce qu’a déclaré Mgr Jurkovic dans une intervention sur le droit à la paix.

Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève (Suisse), a fait une déclaration lors de l’Atelier intersessions sur le droit à la paix, Panel 1: « Moyens de construire la paix au sein de et entre les sociétés. Égalité et non-discrimination, justice et État de droit, et liberté de la peur et du besoin (article 2 de la Déclaration sur le droit à la paix) » à Genève, le 14 juin 2018.

Reprenant les termes du pape Paul VI selon lequel « le nouveau nom de la paix est le développement, Mgr Jurkovič a plaidé pour un développement « qui respecte intégralement chaque personne humaine dans sa dynamique naturelle de la conception à la mort naturelle, avec ses valeurs culturelles et religieuses, y compris sa liberté inaliénable personnelle, appelée à découvrir et à reconnaître la loi morale inscrite dans la nature humaine elle-même. »

Voici notre traduction de la déclaration de Mgr Jurkovič, prononcée en anglais.

HG

Déclaration de Mgr Ivan Jurkovič

Madame la Modératrice,

Ma délégation voudrait remercier les distingués intervenants pour leurs présentations perspicaces et le Conseil des droits de l’homme d’avoir organisé le présent atelier qui nous donne l’occasion de réfléchir sur ce droit humain qui, avec les droits à la vie et à la liberté de religion et de conviction, peut être considéré comme le noyau de tout le système de protection et de promotion des droits de l’homme. En fait, « le droit à la paix et à la promotion de la paix » est en effet « une condition essentielle pour la pleine jouissance de tous les droits de l’homme par tous » (1).

Puisque « toute personne a le droit de jouir de la paix » (2), tous les États doivent s’efforcer de remplir leur devoir solennel de trouver les voies d’une paix durable, fruit de la justice, engagés dans « un processus dynamique et participatif où le dialogue est encouragé » et les conflits résolus dans un esprit de compréhension et de coopération mutuelles… » (3)

La diplomatie multilatérale, malgré ses revers, a représenté au siècle dernier l’un des principaux lieux où les nations, sur la base du « principe que tous les États sont par nature égaux en dignité » (4), se sont efforcées d’harmoniser leurs relations « conformément aux préceptes de la vérité, de la justice, de la coopération volontaire et de la liberté » (5).

Le Saint-Siège a toujours encouragé ce processus, partageant la détermination, énoncée dans la Charte des Nations Unies, « de préserver les générations futures du fléau de la guerre » (6).

Et pourtant, « la paix n’est pas simplement l’absence de guerre, basée sur un équilibre précaire du pouvoir ; elle est façonnée par des efforts dirigés jour après jour vers l’établissement de l’univers ordonné voulu par Dieu, avec une forme de justice plus parfaite parmi les hommes » (7)

Il est donc approprié que le deuxième article de la Déclaration du droit à la paix fasse écho à la vision que la communauté internationale a exprimée dans le Programme 2030 : « Il ne peut y avoir de développement durable sans paix ni de paix sans développement durable. » (9)

En conclusion, Madame la Modératrice, le Saint-Siège réaffirme, selon les termes du pape Paul VI, que « le nouveau nom de la paix est le développement » (10), un développement qui respecte intégralement chaque personne humaine dans sa dynamique naturelle de la conception à la mort naturelle, avec ses valeurs culturelles et religieuses, y compris sa liberté inaliénable personnelle, appelée à découvrir et à reconnaître la loi morale inscrite dans la nature humaine elle-même.

Merci, Madame la Modératrice.

***

NOTES

1 A / HRC / RES / 35/4, p. 1.

2 A / RES / 71/189, annexe, Déclaration sur le droit à la paix, art. 1.

3 A / HRC / RES / 35/4, OP4.

4 Pape Jean XXIII, Lettre encyclique Pacem in Terris, 90, citée dans Pape François, Discours aux membres du Corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, 8 janvier 2018.

5 Ibid.

6 Charte des Nations Unies, Préambule.

7 Pape Paul VI, Lettre encyclique Populorum Progressio, n. 76

8 A / RES / 70/1, nn.7-9.

9 Ibid., Préambule.

10 Pape Paul VI, Populorum Progressio, n. 76

 
© Traduction de ZENIT, Hélène Ginabat
 
 
 

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Hélène Ginabat

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