Messe de Pentecôte © Vatican Media

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Que l’Esprit apporte la paix en Terre sainte, vœu du pape

« Quand il y a l’Esprit, il se passe toujours quelque chose »

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« Que l’Esprit change les cœurs ainsi que les événements et apporte la paix en Terre sainte ! » C’est le voeu du pape François lors de la messe qu’il a célébrée ce dimanche de Pentecôte, 20 mai 2018, en la basilique Saint-Pierre.
« L’Esprit libère les esprits paralysés par la peur », a souligné le pape dans son homélie : « il ne révolutionne pas la vie autour de nous, mais il change notre cœur ; il ne nous libère pas d’un seul coup des problèmes, mais il nous libère intérieurement pour les affronter. »
« L’Esprit, après les cœurs, change les événements », a-t-il ajouté : « Comme le vent souffle partout, de même il atteint également les situations les plus impensables. Dans les Actes des Apôtres… nous voyons un dynamisme continuel, riche de surprises. »
Ainsi « quand les disciples ne s’y attendent pas, l’Esprit les envoie vers les païens. Il ouvre des chemins nouveaux, comme dans l’épisode du diacre Philippe. L’Esprit le pousse sur une route déserte, conduisant de Jérusalem à Gaza ». Et le pape de lancer : « comme ce nom sonne douloureusement aujourd’hui ! Que l’Esprit change les cœurs ainsi que les événements et apporte la paix en Terre sainte ! »
Un vœu exprimé une semaine après l’inauguration contestée de l’ambassade américaine à Jérusalem, qui a provoqué un bain de sang à Gaza. Les affrontements entre l’armée israélienne et les contestataires palestiniens ont fait au moins 59 morts et plus de 1350 blessés.
« Quand il y a l’Esprit, il se passe toujours quelque chose, quand il souffle il n’y a pas d’accalmie ! Jamais », a insisté le pape François. « L’Esprit Saint fait renaître la joie, il fait ainsi fleurir la paix dans le cœur. »
Lors de l’angélus qu’il a célébré à midi place Saint-Pierre, le pape a évoqué à nouveau la situation : « La Pentecôte nous porte à Jérusalem par le cœur, a-t-il dit. Hier soir j’ai été uni spirituellement à la veillée de prière pour la paix qui a eu lieu dans la Ville, sainte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans. »
« Et aujourd’hui, a ajouté le pape, nous continuons à invoquer l’Esprit-Saint pour qu’il suscite la volonté et des gestes de dialogue et de réconciliation en Terre Sainte et dans tout le Moyen-Orient. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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