Serment des Gardes suisses pontificaux, ZENIT - SHM

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Garde suisse : prestation de serment de 32 nouvelles recrues

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« Ne vous contentez pas d’une existence médiocre », encourage le card. Parolin

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Trente-deux nouveaux gardes suisses ont prêté serment lors d’une cérémonie au Vatican, ce 6 mai 2018, dans la cour Saint-Damase du palais apostolique. Des nouveautés ont été annoncées cette année pour l’armée du petit Etat : un nouveau casque et l’augmentation des effectifs.
D’après Vatican News, les nouvelles recrues étaient entourées du Corps armé en grand uniforme, et de leurs familles, ainsi que du préfet de la Maison pontificale Mgr Georg Gänswein, de l’assesseur de la Secrétairerie d’Etat, Mgr Paolo Borgia, et d’autorités suisses telles le président du Conseil national Dominique de Buman, de nombreux parlementaires et des représentants de l’armée.
La prestation de serment a lieu chaque année le 6 mai en mémoire du “sac de Rome” où 147 gardes sont morts, le 6 mai 1527, en défendant le pape Clément VII.
Un martyre de la fidélité
Lors d’une messe dans la matinée en la basilique Saint-Pierre, le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin a encouragé les gardes : « Ne vous contentez pas d’une existence médiocre : soyons amis du Christ, devenons saints aujourd’hui. »
Citant saint Grégoire le Grand, dans son homélie rapportée par Vatican News en italien, le « numéro 2 » du Vatican a souligné : « Votre mission est un témoignage, c’est un martyre de la patience et de la fidélité dans les occupations quotidiennes du service. Et quand il y aura des moments pénibles, avec des difficultés et des tentations, n’oubliez pas que devenir saints, être amis du Christ, comporte aussi une vraie lutte, un combat quotidien, continu. »
D’après la tradition, durant la prestation de serment, c’est l’aumônier qui lit les paroles du serment : « Je jure de servir fidèlement, loyalement, et de bonne foi le Souverain Pontife régnant François et ses légitimes successeurs : de me dévouer pour eux de toutes mes forces sacrifiant, si nécessaire, ma vie pour leur défense. J’assume les mêmes devoirs vis-à-vis du Sacré Collège des cardinaux durant la vacance du Siège Apostolique. Je promets, en outre, au Commandant et aux autres supérieurs respect, fidélité et obéissance. »
Puis les nouvelles recrues, appelées par leur nom, s’avancent une par une et, la main gauche sur le drapeau de la Garde et la droite levée avec les trois doigts étendus, symbolisant la trinité, confirment dans leur langue (allemand, français ou italien) : « Moi …, je jure d’observer, loyalement et de bonne foi, tout ce qui vient de m’être lu aussi vrai que Dieu et nos Saints patrons m’assistent. »
Un nouveau casque
Durant une conférence deux jours plus tôt, le nouveau casque noir des soldats du Vatican a été présenté : non plus en fer mais en Pvc produit en Suisse avec la technologie de l’impression en 3D. Plus léger et confortable, le nouveau casque est aussi moins coûteux. Il est en outre produit grâce à des dons de sponsors et porte le blason papal de Jules II, le pape qui fonda le Corps armé.
Le Commandant de la garde, le colonel Christoph Graf, a annoncé que les effectifs de la petite armée vaticane allaient augmenter : actuellement au nombre de 110, les gardes suisses pourraient être jusqu’à 135. En janvier dernier, une vidéo promotionnelle a d’ailleurs été lancée, dans le but de recruter de nouveaux soldats : « Si tu aimes ce qui sort de l’ordinaire… »
La Garde suisse doit sa fondation au pape Jules II (1503-1513) qui, il y a plus de 500 ans, demanda aux Etats « Confederatis Superioris Allemanniae » de permettre le recrutement de jeunes Suisses pour constituer une garde pontificale. Le 22 janvier 1506, il accueillit et bénit, place Saint-Pierre, le premier contingent de gardes suisses, composé de 150 recrues et commandé par le capitaine Kaspar von Silenen, venu à pied de Lucerne par la via Francigena pour assurer la défense de la personne du pape et du palais apostolique.
Les recrues doivent être des hommes suisses âgés de 19 à 30 ans et de foi catholique. Ils doivent être célibataires, en bonne santé, avoir un casier judiciaire vierge. Ils s’engagent pour une durée minimum de deux ans.
Si la tradition veut que Michel-Ange ait créé leurs uniformes multicolores, le dessin remonte en réalité aux environs de 1915. La devise de la Garde suisse pontificale est « acriter et fideliter », courageux et fidèles.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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