Le pape souriant dans la foule © Vatican Media

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Nous ne pouvons nous passer du pardon, affirme le pape

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Message du pour la Campagne de fraternité brésilienne 2018 (Traduction intégrale)

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« Le pardon des offenses est l’expression la plus éloquente de l’amour miséricordieux et, pour nous chrétiens, c’est un impératif dont nous ne pouvons pas nous passer », affirme le pape avant de poursuivre : « Comme il est parfois difficile de pardonner ! Et toutefois, le pardon est l’instrument mis dans nos mains fragiles pour obtenir la sérénité du cœur, la paix. »

Le pape a confié cet objectif aux organisateurs de la 55e Campagne de carême de fraternité au Brésil dans un message daté du 27 janvier 2018 et publié le 14 février, Mercredi des cendres. « La paix est tissée dans la vie de chaque jour avec patience et miséricorde, au sein de la famille, dans la dynamique de la communauté, dans les rapports de travail, dans la relation avec la nature », a-t-il exhorté.

« Que les communautés de l’église au Brésil annoncent la conversion, le jour du salut pour vivre ensemble sans violence, a conclu le pape. « Je demande à Dieu que la Campagne de la Fraternité de cette année vous anime tous pour trouver des chemins afin de dépasser la violence, en vivant davantage ensemble comme des frères et sœurs dans le Christ. »

Voici la traduction du message envoyé par le pape à cette occasion.

HG

Message du pape François

Chers frères et sœurs du Brésil,

En ce temps de carême, je m’unis avec plaisir à l’Église au Brésil pour célébrer la campagne « Fraternité et dépassement de la violence », dont l’objectif est de construire la fraternité en promouvant la culture de la paix, de la réconciliation et de la justice à la lumière de la Parole de Dieu, comme un chemin pour dépasser la violence. Ainsi, la Campagne de la Fraternité de 2018 nous invite à reconnaître la violence dans de nombreux domaines et manifestations et, avec confiance, foi et espérance, à la dépasser à travers le chemin de l’amour rendu visible en Jésus crucifié.

« Jésus est venu pour nous donner la vie en abondance » (cf. Jn 10,10). Dans la mesure où il est au milieu de nous, la vie devient un espace de fraternité, de justice, de paix et de dignité pour tout le monde (cf. Exhortation apostolique Evangelii gaudium, n. 180). Ce temps de pénitence, où nous sommes appelés à vivre la pratique du jeûne, de la prière et de l’aumône nous fait percevoir que nous sommes frères. Laissons l’amour de Dieu devenir visible entre nous, dans nos familles, dans les communautés et dans la société.

« C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut » (cf. 2 Cor 6,2 ; cf. Is 49,8), qui nous apporte la grâce du pardon reçu et offert. Le pardon des offenses est l’expression la plus éloquente de l’amour miséricordieux et, pour nous chrétiens, c’est un impératif dont nous ne pouvons pas nous passer. Comme il est parfois difficile de pardonner ! Et toutefois, le pardon est l’instrument mis dans nos mains fragiles pour obtenir la sérénité du cœur, la paix. Mettre de côté le ressentiment, la colère, la violence et la vengeance est la condition nécessaire pour vivre en frères et sœurs et dépasser la violence. Accueillons donc l’exhortation de l’apôtre : « que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Éph 4, 26).

Nous sommes protagonistes du dépassement de la violence en devenant des hérauts et des constructeurs de la paix ! Une paix qui est le fruit du développement intégral de tous, une paix qui naît aussi d’un nouveau rapport avec toutes les créatures. La paix est tissée dans la vie de chaque jour avec patience et miséricorde, au sein de la famille, dans la dynamique de la communauté, dans les rapports de travail, dans la relation avec la nature ; Ce sont des petits gestes de respect, d’écoute, de dialogue, de silence, d’affection, d’accueil, d’intégration, qui créent des espaces où se respire la fraternité. « Vous êtes tous frères » (Mt 23,8), comme le souligne la devise de la Campagne de la Fraternité de cette année. Dans le Christ, nous sommes de la même famille, nés du sang de la croix, notre salut. Que les communautés de l’église au Brésil annoncent la conversion, le jour du salut pour vivre ensemble sans violence.
Je demande à Dieu que la Campagne de la Fraternité de cette année vous anime tous pour trouver des chemins afin de dépasser la violence, en vivant davantage ensemble comme des frères et sœurs dans le Christ. J’invoque la parotection de Nossa Senhora da Conceiçao Aparecida sur le peuple brésilien en vous donnant la bénédiction apostolique. Je vous demande à tous de prier pour moi.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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