Conseil Sangha, bouddhisme, Myanmar © L'Osservatore Romano

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Myanmar : les religions, promotrices du dialogue interreligieux

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Les bonnes relations entre divers croyants sont une réalité

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« La force du dialogue et des bonnes relations entre les responsables religieux constitue une composante fondamentale … pour promouvoir efficacement la réconciliation nationale, que la présence du pape François peut aider à construire », a déclaré à l’Agence Fides Luigi De Salvia, secrétaire général de Religions pour la Paix. Cette organisation internationale amplement développée au Myanmar (Birmanie) est soutenue par les communautés de foi les plus importantes du pays.
L’organisation Religions pour la Paix au Myanmar, explique-t-il, dispose d’un « conseil des présidents qui comprend le cardinal Charles Bo, Sitagu Sayadaw, le responsable bouddhiste bien connu que le pape a rencontré, un mufti islamique et un responsable hindouiste ».
« L’initiative interreligieuse, poursuit le secrétaire général, est donc soutenue par les plus importantes communautés de foi présentes dans le pays et contribue à réaliser des programmes de dialogue et de connaissance réciproque, mais aussi des projets communs d’assistance sociale, qui aident à développer l’harmonie et la collaboration entre fidèles birmans de toutes les religions. »
Luigi De Salvia explique qu’« en ce qui concerne la question relative aux musulmans rohingyas, l’élément religieux a été largement instrumentalisé, agitant le spectre de l’islam politique ». Il souligne que « la présence d’un groupe armé musulman …  dont on craint qu’il ait fixé les yeux sur le réseau du terrorisme international, contribue certainement à soulever chez les Birmans la volonté de défendre leur identité culturelle et la religion majoritaire qu’est le bouddhisme ».
D’autres facteurs « de nature politique et économique » ainsi que « l’action de certains moines bouddhistes nationalistes, tels qu’Ashin Wirathu » ont rendu « très délicats et particulièrement difficiles le rôle et la position d’Aun San Suu Kyi », Prix Nobel de la Paix 1991. « Il s’agit de la dynamique de la relation, toujours difficile et asymétrique, entre majorité et minorités, qui se retrouve également dans d’autres contextes », note Luigi De Salvia.
Malgré toutes les difficultés, le dialogue interreligieux et les bonnes relations entre diverses communautés de foi sont une réalité au Myanmar, estime le secrétaire général : « Ces facteurs promeuvent activement l’harmonie sociale et la paix, avec un impact concret sur les dynamiques sociales de réconciliation entre groupes ethniques et religieux différents », conclut-il.
La réconciliation en Birmanie est soutenue spirituellement par les moniales bénédictines cloîtrées du monastère Sainte Cécile de Rome qui, en ces jours, ont prié en particulier pour la mission du pape François. « Leur prière et leur vie, souligne De Salvia, est aujourd’hui la confirmation du lien profond existant entre clôture et mission. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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