Mgr Mirkis s’est demandé « par où commencer ? » pour ériger « un possible avenir pour le Proche et Moyen-Orient, pour l’Iraq en particulier ».
« Pour nous, chrétiens, a-t-il souligné dans son discours, la question se pose avec plus d’acuité encore : l’enjeu est notre avenir ou notre disparition, avec celle d’autres composantes qui formaient la belle mosaïque de notre pays… Nous avons aussi besoin, comme chrétiens, d’être aidés à rester chez nous, à ne pas céder à la tentation de l’émigration qui n’est jamais une bonne solution ; elle est souvent une fuite. L’émigré continuera à rêver de sa patrie, traînera d’immenses déceptions, devra déployer d’énormes efforts et dépenser beaucoup d’énergie pour s’intégrer dans un pays et dans une culture où il est arrivé meurtri et où il n’a pas de prise ; toutes raisons pour lesquelles il restera un étranger ! »
Dénonçant les méfaits de Daesh, Mgr Mirkis a estimé « que toutes les disciplines des sciences humaines devraient se pencher au chevet du monde musulman qui est, aujourd’hui, comme pris dans un étau. Le monde arabo-musulman a été berné, voire kidnappé, paralysé par cette dérive ».
AK
Discours de Mgr Mirkis
Deux grands défis, très différents, s’ouvrent devant nous. L’un extérieur à la communauté chrétienne : l’évolution du monde musulman. Et celui de l’intérieur : notre mission d’Église.Les défis majeurs en Irak et dans notre région du Proche-Orient peuvent être lus à la lumière des questions immenses qui nous secouent depuis des décennies, surtout depuis 2003, année de l’invasion américaine et de la chute du régime Baasiste de Saddam Hussein. Ces événements sont à l’origine du phénomène État Islamique (EI, ISIS ou Daesh) C’est là une réponse qui rends les chrétiens vulnérables : Rester ou partir ? Et si on reste sur quelles bases construire les relations avec les musulmans ?
Le premier défi : L’évolution du monde musulman
Le monde musulman, traverse peut-être la crise la plus sérieuse de son histoire depuis ses origines, crise qui résume tous les conflits antérieurs depuis 1400 ans. Pour nous, c’est le même refrain qui se répète. La répétition est un trait marquant de ces sociétés : cela va de la prière à la vie quotidienne, imprégnée de religion. Ici la religion est très différente de celle en l’Occident : elle est partout, mais elle est bloquée, non assumée, subie, et surtout conflictuelle. La surenchère ne va jamais dans le sens de l’esprit critique ou de la réforme ; elle va au contraire toujours plus loin dans le sens d’une exagération destinée à frapper partout les esprits. Si on établit une comparaison entre Daesh et Al-Qaïda – son terreau d’origine – cette dernière organisation fait figure d’ « enfants de chœur » face aux exactions et aux crimes commis en une dizaine d’années par Daesh depuis sa fondation en 2006.
Daesh est en complète débâcle, Mossoul et la plaine de Ninive ont été libérés, mais la région reste disputée et partagée entre les Kurdes et les Arabes, les Chrétiens, les Yézidis et les autres minorités. Les forces armées et les milices populaires (essentiellement chiites) sont là, les Peshmergas, l’armée kurde aussi, tout le monde pense à « l’après Daesh ». Le referendum kurde est venu confirmer les craintes de tous, et la reprise de Kirkuk par Bagdad le 15 Octobre dernier n’a pas fini la question même si le pire a pu être évité in extremis.
Les chrétiens, les Yézidis et les autres, pourront-ils revenir chez eux ? Question de taille. Chacun y va de ses souhaits. Non seulement, en effet, tous ces gens ont perdu la paix avec leurs voisins, mais surtout leur mémoire est accablée par l’horreur et les souffrances, par le drame vécu par un très grand nombre de victimes, notamment chez les Yézidis.
Pendant ce temps, les garanties proposées ne vont pas au-delà des tables rondes, symposiums et congrès qui se multiplient partout. Les paroles sont une chose et la résilience en est une autre ! Ayant moi-même participé à un grand nombre de ces rencontres, je constate régulièrement que chacun des participants s’impose une ligne à ne pas dépasser : on noie très souvent le poisson avec des paroles oiseuses qui ne signifient plus rien sur le terrain et qui ne débouchent pas sur des engagements.
Daesh
L’apparition de Daesh n’est en fait que la suite logique d’un processus au déroulement implacable. Pendant des décennies, un discours de haine et de refus des autres a été en tête d’affiche dans le monde politique et surtout religieux de la région. N’oublions pas non plus que, dans le monde arabo-musulman, l’ensemble des courants politiques, jadis nationalises et aujourd’hui théocratiques, refuse la Charte des droits de l’homme. Ce refus a notamment pour conséquence l’aliénation de la femme, c’est-à-dire de la moitié de la société. Aujourd’hui, toutes les sociétés incriminent les pyromanes, pourquoi n’incrimine-t-on pas ceux qui allument les feux de la sédition et du sectarisme ? Dans certains pays, ils tiennent le haut du pavé, au su et au vu de tous, sur les chaînes de télévision, dans la chaire des mosquées et surtout sur Internet !
Comment « résister » à Daesh ?
Daesh est sans doute le dernier épisode d’une longue série, l’un des épisodes les plus meurtriers : il a fallu, un grand nombre de pays pour en venir au bout ! Pourtant, jusqu’à présent, on ne voit malheureusement pas clair dans ce phénomène. Daesh n’est en effet qu’une petite partie de l’iceberg que constitue l’islamisme politique. Personnellement, je ne connais aucune instance capable d’en donner une idée claire ; on se contente de décrire les crimes de Daesh. Mais ne faudrait-il pas étendre la vigilance à l’ensemble de nos sociétés pour endiguer ce phénomène qui, à plus d’un titre, ressemble à tous les totalitarismes : nazisme, fascisme, communisme… ? Daesh a, en effet, mis à profit toutes les expériences des terrorismes antérieurs, y compris ceux de l’époque de la guerre froide. Je pense surtout que toutes les disciplines des sciences humaines devraient se pencher au chevet du monde musulman qui est, aujourd’hui, comme pris dans un étau. Le monde arabo-musulman a été berné, voire kidnappé, paralysé par cette dérive… Aujourd’hui toutes les mesures semblent bien pauvres, comme par exemple la décision de l’Égypte d’interdire l’enseignement du Coran à l’école et de le remplacer par l’éducation morale et civique.
Par ailleurs, les instances juridiques internationales devraient engager des poursuites assidues, sans complaisance ni souci du « politiquement correct », auprès de la Cour pénale internationale à l’encontre non seulement des criminels, mais aussi de leurs financeurs et surtout de ceux qui les soutiennent sur le plan idéologique ! Notre système planétaire de protection immunitaire tend à paniquer devant certaines pandémies, devant la résistance surtout de certains virus ou bactéries. Vu sous cet angle, Daesh est peut-être encore plus dangereux que certains virus !
Après Daesh ?
Les fanatiques de Daesh déjouent toutes les analyses en raison de leur jusqu’auboutisme et de l’absence de toute limite. Avec leur politique de la terre brûlée, ils font rarement de prisonniers et, dans leur dérive nihiliste, n’envisagent nullement l’avenir. Face à ce phénomène, tout le monde admet son impuissance et se demande pourquoi Daesh est apparu en cette période particulière de l’histoire ?
Tous reconnaissent aussi que, malgré le déclin de sa composante « militaire », la menace reste omniprésente et multiforme. Cela constitue une grande différence par rapport aux problèmes du monde d’hier. Jadis, sous la plupart des régimes dictatoriaux, on avait peur du régime : on essayait de se cacher, d’émigrer sous d’autres cieux. Aujourd’hui, la menace est diffuse. Le terrorisme peut frapper n’importe où et n’importe quand. Il a l’avantage de l’initiative. Il a aussi la possibilité d’attirer des jeunes de presque tous les pays, de les endoctriner pour tuer sans état d’âme, d’en faire des suicidaires. C’est pourquoi nous sommes passés de la peur concrète à l’anxiété généralisée. Daesh revendique très vite ses méfaits. Il a beaucoup d’expérience : il sait utiliser les médias et ainsi toucher la planète entière. C’est l’autre versant de la mondialisation : celui de la terreur et de l’horreur. Certains vont même jusqu’à se demander si la paix mondiale n’est pas mise en danger !
Les suppositions vont bon train sur les organismes occultes qui soutiendraient cette mouvance. On peut aussi poser la question des sources du financement du terrorisme. Un financement qui contourne toutes les mesures internationales, mesures qui, de jour en jour, deviennent plus vulnérables, soit à cause de leur faiblesse, soit en raison de l’appât du gain ! Les instances internationales ont peut-être été lentes à réagir et à comprendre la gravité de la situation. Il faut ajouter à cela des problèmes propres à l’Occident, liés notamment au vieillissement de ses institutions et à l’incapacité des organisations internationales, je pense ici à l’ONU, à s’adapter aux nouvelles menaces. On se retrouve face à un phénomène de « déjà vu » : la montée des idéologies totalitaires au début du XXe siècle, le génocide, sous l’Empire ottoman, d’environ trois millions de chrétiens d’orient : Arméniens, Assyriens, Chaldéens, Syriaques et Grecs. Ce ne fut malheureusement qu’un prélude à un autre génocide, trente ans plus tard : l’Holocauste des Juifs.
La seconde voie pour la communauté chrétienne : celle de l’intérieur, mission d’Église.
L’autre versant de cette situation c’est le manque de courage ambiant, malgré les efforts louables de la part de certains, nous sommes ballottés entre les pessimistes et les optimistes ; et entre les deux beaucoup hésitent. C’est dans une période semblable qu’est apparu le Christ, qui a envoyé ses disciples fonder des communautés de frères dans un monde où, justement, disait-il, il y aura des loups « qui, en vous tuant, penseront rendre un culte à Dieu » (Jean 16, 2).
L’Église croit mordicus que le mal ne sera pas vainqueur. Elle croit aussi que le bien est plus contagieux que le mal. Elle a compris cela au pied de la croix de Jésus Christ : le bien est le plus fort. L’Église s’est penchée sur l’homme vulnérable dans toutes les situations où elle l’a trouvé. Depuis sa naissance, elle suscite des saints, des résistants qui marquent leur temps : ils savent en lire les signes et les interpréter.
Daesh est l’héritière des sectes, sa méthode consiste à manier la carotte et le bâton, à jouer entre la violence réelle et la promesse d’un « Paradis garanti avec soixante-douze vierges Houris ». Un paradis auquel on accède par le meurtre ! Qui peut y résister et mette ces jeunes en garde ? Quand on se rend compte du degré d’inculture des gens dans toutes les villes de tristesse où ils sont entassés, on reconnaît vite son impuissance !
Par ailleurs, ne sommes-nous pas en train de perdre notre temps dans des batailles de second ordre ? Je pense notamment à certains politiciens embourbés dans le cercle vicieux des conflits identitaires et communautaires. DAESH a déjà fait trop de mal. Il est temps d’en prendre conscience pour l’avenir. Pour tous les musulmans de bonne volonté, pour ceux qui recherchent le bien commun, le temps est venu de se joindre aux non-musulmans et de prendre une position claire et non de façade : l’extrémisme et le terrorisme constituent une menace pour toute l’humanité. Il faut former un front uni, isoler tout système fondé sur la haine, construire partout une coexistence de sorte que nos différences ne conduisent pas au rejet mais au respect de la citoyenneté et à une laïcité positive. La tentation séparatiste de certains s’inscrit peut-être dans une stratégie de fuite en avant, sans s’attaquer au cœur du problème.
Par où commencer ?
Si l’on se met à rêver d’un possible avenir pour le Proche et Moyen-Orient, pour l’Iraq en particulier, on se pose alors la question : par où commencer ?
Pour nous, chrétiens, la question se pose avec plus d’acuité encore : l’enjeu est notre avenir ou notre disparition, avec celle d’autres composantes qui formaient la belle mosaïque de notre pays. C’est l’Évangile qui nous interpelle et nous pousse à affronter cette situation. Il faut tout faire pour la changer par la culture et la liberté, le travail intellectuel, l’ouverture, la tolérance, l’amour, la fraternité, la coexistence, et surtout le respect des droits de l’homme et de la diversité. Cela ne sera possible qu’en jetant les bases d’une éducation et d’un développement durables à travers des programmes favorisant paix et stabilité. De même, la coopération en vue d’une vraie justice passera par un dialogue courageux capable d’affronter les crises qui ont touché l’ensemble de la région et qui nous ont épuisés. Ainsi se lèvera un État de droit et des institutions au service du bien commun.
Nous avons aussi besoin, comme chrétiens, d’être aidés à rester chez nous, à ne pas céder à la tentation de l’émigration qui n’est jamais une bonne solution ; elle est souvent une fuite. L’émigré continuera à rêver de sa patrie, traînera d’immenses déceptions, devra déployer d’énormes efforts et dépenser beaucoup d’énergie pour s’intégrer dans un pays et dans une culture où il est arrivé meurtri et où il n’a pas de prise ; toutes raisons pour lesquelles il restera un étranger !
En revanche, même si en Orient nous restons des « minorités », nous y sommes chez nous. Souvent, cela a même été bénéfique et nous a poussés à être plus dynamiques. Avec le peu de liberté que nous avons parfois goûté, nous avons pu exceller et rayonner développant les premières imprimeries du Moyen Orient, les premières écoles, les hôpitaux et surtout par une autre culture différente. Aujourd’hui encore, Il nous faut oser êtres différents. Par ces moyens, nous avons pu jouer un rôle de passerelle entre les communautés et les peuples, apprenant d’autres langues, traduisant les livres, éclairant nos sociétés par la connaissance. Notre patriotisme optimiste a toujours su faire barrage à l’échec et au déclin que connaissent d’autres communautés qui sont victimes d’une dépression collective qui les paralyse, les rend incapables de regarder l’avenir. Paralysie face à la violence, elles deviennent la première victime de la violence.
Certains pensent qu’émigrer est une démarche plus facile que celle de résister. Mais ne pourrait-t-on pas imaginer autrement l’aide occidentale ? On pourrait songer à un nouveau Plan Marshall. La survie de nos communautés se joue sur le plan économique, au moins en partie ; elle demande une approche globale. Il convient de la considérer sous tous ses aspects, à la fois à court, à moyen et à long terme.
Des points majeurs à prendre en compte
Le problème majeur dans notre région concerne la démocratie. Lors de leur occupation de l’Irak en 2003, les américains ont tablé sur le communautarisme, espérant ouvrir par là un chemin vers la démocratie ; mais l’exacerbation du sectarisme a produit l’inverse. Depuis quatorze ans, on ne fait que s’éloigner de l’idéal de la démocratie. Les Irakiens n’ont pas été amenés à s’engager ensemble dans un sain processus de reconstruction commune. Et surtout, la marginalisation des sunnites a été pour tous catastrophique, aboutissant à la création de Daesh.
Les questions liées aux identités se sont avérées être des pièges pour toutes les composantes de notre société. Les milices de tous bords ont joué un rôle néfaste affaiblissant l’état et la cohésion du peuple. D’où la question : comment s’affranchir de ces dépendances identitaires, sources des luttes, vengeances et règlements de compte amenant les minorités à désespérer de toute possibilité d’avenir et de paix ? Comment résister à cette désintégration générale et rendre crédible une identité nationale plutôt que de se résigner à une régression vers le tribalisme et le sectarisme ? Le chemin de la maturité passera par le parlement ; et ce sera long. De même, pour faire face à la corruption endémique qui gangrène le pays, les instances académiques et la diplomatie économique auront un rôle à jouer. C’est à travers la reconstruction d’une économie saine que pourra s’édifier notre paix à tous, en évitant que l’aide internationale ne devienne un fardeau accentuant notre dépendance économique et sociale.
Messeigneurs, mes frères,
Notre église sans l’aide de l’extérieur, notamment des agences catholiques européennes et américaines, n’aurait pas pu faire face. La situation reste toujours incertaine et fragile. Nous sommes en face à des tentatives de changer la démographie de la plaine de Ninive entre Kurdes et Arabes. Les minorités (dont les chrétiens) sont – le moins qu’on puisse dire – perplexes, et même divisés entre la loyauté envers ceux-ci ou ceux-là.
Le référendum kurde (du 25 Septembre 2017) pour l’indépendance de la région kurde a créé une escalade des tensions entre le gouvernement irakien et le gouvernement régional kurde (sans parler des Etats voisins), certains menacent de faire la guerre, d’un nouveau conflit militaire, long et désastreux pour tous, particulièrement pour les minorités qui payeraient le prix le plus élevé. Nous, chrétiens, ne sommes pas en mesure d’affirmer nos droits ni vis à vis du gouvernement central ni vis-à-vis du pouvoir régional, car les factions politiques sont loin des préoccupations démocratiques.
Par conséquent, on se demande quel sera la prochaine étape. Il n’y a pas de garantie d’une situation meilleure. Les déplacements et la migration ont eu un grand impact sur nous, autant sur les chrétiens que sur les musulmans. L’Irak risque de perdre ses chrétiens : l’une des plus anciennes communautés chrétiennes du monde est en train de disparaître de l’Irak sous nos yeux.
Conclusion
Depuis longtemps, j’attends ce moment pour exprimer mes remerciements à vous et à toute l’Eglise de France, pour sa solidarité et son aide dans notre situation tragique. Cette aide s’est manifestée surtout envers le projet de notre diocèse dans l’accueil de nos étudiants refugiés à Kirkuk (une centaine en 2015, 400 en 2016 et 700 cette année). Je tiens aussi à étendre mes remerciements à tous ceux qui d’une façon ou d’une autre nous ont soutenus, en particulier l’Œuvre d’Orient, Fraternité en Irak, les Porteurs de lumière, et d’autres…
Nous avons besoin encore cette année de votre aide, de vos prières et de votre soutien pour espérer dans un avenir prometteur pour les générations futures.
Ces étudiants aiment leur terre, où sont leurs racines, ils souhaitent rester et contribuer à la reconstruction de leur pays, ils ont vécu ensemble chrétiens, Yézidis et musulmans, et malgré l’attaque du 21 Octobre, ou 7 jeunes filles sont restées sous les lits pendant 8 heures avec 4 terroristes dans la maison, elles ont été libérées « miraculeusement ». Une heure après, les terroristes se faisaient sauter…
Le 22 décembre 2016, les traces de l’attaque étaient effacées. Quelques 300 étudiants étaient réunis à l’évêché chaldéen de Kirkouk pour une grande fête. La mésaventure des sept jeunes filles aurait pu arrêter le projet, tous les étudiants sont revenus dans la ville – même les étudiantes cachées sous les lits – pour la rentrée universitaire, parfois contre l’avis de leurs parents. Cette année, le diocèse a accueilli 668 élèves. Parmi eux, 212 sont Yézidis, 22 musulmans chiites et sunnites et une mandéenne (les mandéens sont des disciples de Saint Jean-Baptiste), les autres étaient des chrétiens de toutes les dénominations.
Depuis ce jour j’ai eu la confirmation que le Seigneur était avec nous, avec ce projet qui est également une mission, pour briser la barrière de la peur et rester fidèles au Christ sur cette terre, comme une petite lampe qui brûle et procure la joie au cœur de la nuit. Avec vous, et tous nos frères et sœurs chrétiens d’Europe, notre foi pourra surmonter les peurs, en attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre Dieu grand et Sauveur, le Christ Jésus (Epitre a Tite 2/13).
Merci et que Dieu vous bénisse tous.