Réfléchir aux effets du mal est un grand remède, a fait observer le cardinal Fernando Filoni, en visite à Hiroshima sur laquelle, le 6 août 1945, a été larguée la première bombe atomique de l’histoire. Il a aussi souligné que la paix véritable se construit sur le pardon.
Le 20 septembre 2017, au quatrième jour de sa visite pastorale au Japon (17-26 septembre), le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples s’est ensuite rendu sur l’île de Honshū, pour visiter, avec l’évêque, Mgr Alexis Mitsuru Shirahama, le Parc de la paix d’Hiroshima, où se trouve un musée-mémorial conçu comme un « avertissement permanent contre la folie atomique », souligne le quotidien du Vatican, L’Osservatore Romano du 21 septembre 2017.
Le cardinal a ensuite rencontre le clergé, les consacrés et les baptisés qui sont en tout un peu plus de vingt-mille sur quelque six millions d’habitants du diocèse.
Il a aussi célébré la messe en la cathédrale d’Hiroshima, au soir du 20 septembre, indique l’agence vaticane Fides.
“Depuis Hiroshima, ville martyre de la bombe atomique, écrit L’Osservatore Romano en italien, “devant les blessures que la population porte en elle”, aujourd’hui encore, plus de 70 ans plus tard, le cardinal Filoni a lancé un triple appel au pardon, à la vérité et à la justice “pour la construction de la paix authentique”.”
L’Osservatore Romano souligne l’actualité de cet avertissement “non seulement sur le continent asiatique mais aussi “en Irak, en Syrie, en Libye”, come en Afrique et dans d’autres parties du monde où “la fabrication d’armes énormément destructrices alimente des “guerres sans fin et des guérillas”.
Il a rappelé, “avec émotion”, souligne le quotidien du pape que “lors du terrible événement du 6 août 1945”, “plus de 85% des victimes ont été des civils innocents”.
Le service de la paix et le pardon
Le cardinal Filoni a dit combien était important « le service de la paix », de la part de tous les citoyens de bonne volonté et il a ajouté l’importance du « pardon chrétien en tant qu’acte « de grand courage, qui brise les chaînes vicieuses de la vengeance ».
Il a invité à réfléchir à ce thème « non seulement en regardant la contexte international et les décisions des leaders politiques, mais aussi nous-mêmes ».
“Il faut, a-t-il recommandé, examiner sa contribution personnelle pour la construction de la paix et sa capacité de pardon, pour ne pas risquer d’adopter un jugement à double critère: rigide envers les autres et indulgent envers soi-même.”
“Le vrai développement de la paix commence apr la réflexion sur soi, sur le modèèle de témoignage que nosu proposons”, a ajouté le cardinal Filoni.
Il a affirmé que “la promotion de la paix chrétienne est un mouvement non seulement social mais spiritituel”.
Annoncer la “Bonne Nouvelle”
Aujourd’hui, a-t-il ajouté, selon Fides, Hiroshima est également « un nom qui signifie ville de la paix, dans laquelle Dieu n’a pas oublié l’homme, ne s’est pas caché, mais où Il habite ».
« Dieu ne s’est pas arrêté aux portes de ce pays, qui, bien que noble et cultivé, attend le Royaume de Dieu », a déclaré le préfet.
Il a lancé un appel aux catholiques japonais à annoncer la « joie de l’Évangile » à ceux qui souffrent: « Dites aux aveugles, aux sourds, aux malades, aux pauvres, à ceux qui sont sans espérance ou qui souffrent à cause de la division des familles, ou aux drogués et à ceux qui pensent que le suicide constitue la seule voie pour mettre fin à la désolation et au désespoir que pour eux existe une Bonne Nouvelle. »
Le cardinal Filoni a souligné comment l’annonce de l’Evangile respecte la liberté de chacun : l’annonce de l’Évangile « n’est pas un endoctrinement, ni une imposition ou une contrainte des esprits et des cœurs ».
Le card. Filoni à Hiroshima @Radio Vatican
Hiroshima: réfléchir aux effets du mal est un grand remède, par le card. Filoni
Quatrième jour de la visite pastorale au Japon