Bienheureux Jesús Emilio Jaramillo Monsalve, capture CTV

Bienheureux Jesús Emilio Jaramillo Monsalve, 08 09 2017 capture CTV

Le bienheureux évêque Jesús Emilio Jaramillo Monsalve, défenseur des pauvres

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Biographie par Antonio Marrazzo

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Mgr Jesús Emilio Jaramillo Monsalve est « un évêque qui n’a jamais eu peur des menaces, ni des diffamations, ni de la mort », affirme Antonio Marrazzo, le postulateur pour la cause de béatification, indique L’Osservatore Romano dans son édition quotidienne en italien du 8 septembre 2017. Il a été défenseur des « droits humains et de la dignité des personnes, surtout des pauvres ».
Le pape François a béatifié Mgr Jesús Emilio Jaramillo Monsalve, évêque d’Arauca, et le prêtre diocésain Pedro Maria Ramírez Ramos, tués en haine de la foi, ce vendredi 8 septembre 2017 à Villavicencio, lors du troisième jour de son voyage apostolique en Colombie. Il sera fêté le 3 octobre.
« L’évêque a exercé son ministère apostolique avec zèle et héroïsme, déclare le postulateur, dans un contexte social et ecclésial particulièrement difficile, marqué par la violence et l’injustice. »
« Préoccupé par les conditions réelles de l’Église locale », poursuit-il, il a annoncé « l’Évangile à tous, notamment aux plus petits de la société, comme les paysans et les indigènes de Colombie ».
MD
Voici notre traduction de l’italien du texte d’Antonio Marrazzo publié par L’Osservatore Romano :
Un évêque qui n’a jamais eu peur des menaces, ni des diffamations, ni de la mort, pourvu qu’il annonce l’évangile à tous, notamment aux plus petits de la société, comme les paysans et les indigènes de Colombie. C’est ainsi que Jesús Emilio Jaramillo Monsalve, le 2 octobre 1989, en rentrant d’une visite pastorale, a été enlevé par des personnes armées, torturé sauvagement et assassiné. Vendredi matin, 8 septembre, à Villavicencio, le pape l’élèvera aux honneurs des autels comme bienheureux martyr.
Jesús Emilio Jaramillo Monsalve est né à Santo Domingo, dans le département colombien d’Antioquia, le 14 février 1916. En 1929, il entra à l’institut des missions étrangères de Yarumal, fondé deux ans auparavant pour évangéliser les lieux les plus abandonnés du pays. En 1936, après trois mois de noviciat, il fit ses premiers vœux. Il fut ordonné prêtre le 1 septembre 1940 et, après une brève activité pastorale à Sabanalarga Atlántico, il fut chargé d’enseigner théologie dogmatique au séminaire de son institut. De 1942 à 1944, il étudia à l’université xavérienne de Bogotá, où il prit une spécialisation en théologie, exerçant en même temps une intense activité pastorale comme aumônier dans une prison pour femmes.
Le 1er février 1945, il fut nommé directeur spirituel du séminaire de son institut et, au mois d’août, maître des novices. Guide spirituel prudent et appliqué, il se dépensa, avec discernement et équilibre, dans l’accompagnement des futurs missionnaires. Le 11 février de l’année suivante, il prononça ses vœux perpétuels et, en 1950, fut désigné second assistant du supérieur général. En 1951, on le nomma recteur du séminaire de l’institut, charge qu’il quittera fin 1956 pour prendre celle de délégué du vicariat apostolique de Buenaventura et vicaire économe de la cathédrale.
De 1959 à 1966, il fut supérieur général de l’institut des missions étrangères de Yarumal, et, de 1967 à 1969, sous-secrétaire de la pastorale pour les laïcs de la conférence épiscopale d’Amérique latine. Le 11 novembre 1969, il fut nommé évêque titulaire de Strummizza et vicaire apostolique d’Arauca. Le 19 juillet 1984, après l’élévation du vicariat en diocèse, Mgr Jaramillo Monsalve devint son premier évêque résidentiel.
L’évêque a exercé son ministère apostolique avec zèle et héroïsme, dans un contexte social et ecclésial particulièrement difficile, marqué par la violence et l’injustice. Préoccupé par les conditions réelles de l’Église locale, il a donné vie à de nombreuses initiatives centrées sur la défense des droits humains et de la dignité des personnes, surtout des pauvres, proclamant constamment la parole de Dieu. Il a créé de nouvelles paroisses, a fondé l’institut Saint-Joseph ouvrier à Saravena pour la formation humaine et chrétienne des paysans, et l’organisme pastoral Equipo del indio pour l’évangélisation des indigènes du Sarare. Sa dépouille mortelle, retrouvée le lendemain de son assassinat, est enterrée dans la cathédrale d’Arauca.
© Traduction de Zenit, Océane Le Gall

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Océane Le Gall

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