Dans un livre-entretien avec le chercheur français Dominique Wolton, le pape François évoque les « femmes de sa vie » : grands-mères, mère… mais aussi une communiste paraguayenne et une psychanalyste juive qui l’a « beaucoup aidé ».
Le Figaro Magazine du 1er septembre 2017 publie des extraits de l’ouvrage « Pape François : rencontres avec Dominique Wolton : politique et société » (Editions de L’Observatoire, 432 pages), dont la publication est prévue le 6 septembre.
« Je remercie Dieu d’avoir connu de vraies femmes dans ma vie », confie le pape au sociologue qu’il a reçu une douzaine de fois au Vatican. « Mes deux grands-mères étaient très différentes, explique-t-il, mais c’étaient toutes deux de vraies femmes. C’étaient des mères, elles travaillaient, elles étaient courageuses, elles passaient du temps avec leurs petit-enfants. Mais toujours avec cette dimension de la femme. »
Il rend hommage aussi à sa mère qui « s’arrangeait pour ne rien gaspiller » et qui « affrontait les problèmes les uns après les autres… C’était une femme, une mère ».
Autre femme de la vie du pape : Esther Balestrino De Careaga, une chimiste, chef du département où il travaillait, qui lui a « appris à penser la réalité politique ». « C’était une communiste du Paraguay », se souvient le pape François qui estime que « les communistes, ce sont les chrétiens. C’est les autres qui nous ont volé notre bannière ! »
Il fait mémoire également d’une psychanalyste juive : « A un moment de ma vie où j’avais besoin de consulter… pendant six mois, je suis allé chez elle une fois par semaine pour éclaircir certaines choses. Elle a été très bonne. Très professionnelle comme médecin et psychanalyste, elle est toujours restée à sa place. »
« Elle m’a beaucoup aidé. J’avais à l’époque déjà 42 ans », précise-t-il. « Et puis un jour, ajoute le pape, alors qu’elle était sur le point de mourir, elle m’a appelé. Pas pour les sacrements, puisqu’elle était juive, mais pour un dialogue spirituel. »
« C’est important pour un homme d’avoir des sœurs, très important », souligne-t-il encore, évoquant « les amies de l’adolescence, les ‘petites fiancées’ ».
« Être toujours en rapport avec les femmes m’a enrichi », affirme le pape : « Les femmes voient les choses d’une manière différente des hommes… face à une décision à prendre, face à un problème, il est important d’écouter les deux. »
Jorge Mario Bergoglio et sa grand-mère Nonna Rosa, source Il Sismografo
Le pape François et les femmes de sa vie
Livre-entretien avec Dominique Wolton (4)