Cardinal Parolin © capture de Zenit / CTV

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Le pape en Colombie : "favoriser la réconciliation", par le card. Parolin

C’est « le point central » du voyage du pape François

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« Je crois que la tâche, la mission fondamentale de l’Église, en ce moment est de favoriser la réconciliation » en Colombie, estime le cardinal Pietro Parolin. « Un des instruments principaux de cette réconciliation est la capacité de pardonner, la capacité de donner et de recevoir le pardon. »
C’est ainsi que le secrétaire d’État a déterminé au micro de Radio Vatican l’objectif du prochain voyage apostolique du pape François en Colombie, du 6 au 11 septembre 2017. La devise de la visite – « Faisons le premier pas » – « implique tout le monde », a-t-il affirmé.
Encourager la réconciliation dans le pays est « le point central » du voyage du pape François, dit le cardinal : « Il me semble qu’il y a un grand besoin de cela, explique-t-il, justement parce que la paix ne sera une réalité présente, une réalité vivante et effective que dans la mesure où il y aura une réconciliation à l’intérieur du peuple colombien. »
Même si « la visite du pape en Colombie a un caractère essentiellement pastoral », affirme le « numéro 2″ du Vatican, « elle se situe à un moment très particulier de la vie du pays, dans la mesure où un processus de paix a commencé ».
« Le pape, poursuit-il, comme pasteur de l’Église universelle et comme chef spirituel, veut accompagner ce processus, en l’encourageant, pour qu’après tant de deuils, tant de destruction et tant de souffrances, le peuple colombien, la nation colombienne puisse connaître une nouvelle réalité de paix et de concorde. »
« Faisons le premier pas » est une devise « importante », souligne le secrétaire d’État, « parce qu’elle se décline au pluriel, par conséquent elle implique tout le monde : tous doivent se sentir impliqués dans ce chemin, dans ce processus, dans cet itinéraire ». Cela veut dire concrètement, explique-t-il : « Guérir les cœurs et soigner les blessures, donner de l’espérance qui est un peu le carburant qui alimente un chemin concret de réconciliation et de paix. »
Neuf mois après la signature de l’accord de paix de La Havane, signé après cinquante années de conflits sanglants, « nous entrons dans la phase de l’application », estime le cardinal.
« Il ne suffit pas de signer un document », souligne-t-il. C’est « certainement un pas nécessaire, indispensable, mais évidemment ce n’est pas suffisant : il y a tout un chemin à faire ». « C’est un chemin, explique le cardinal, qui doit se faire au quotidien et c’est un chemin qui doit impliquer tout le monde et qui doit tout impliquer chez tout le monde, c’est-à-dire surtout le cœur et l’esprit. »
Le rôle de l’Église colombienne dans ce processus est important : elle « travaille sérieusement, estime le cardinal, pour la défense et la promotion de la dignité de la personne et pour la défense et la promotion des droits humains, surtout à travers ses nombreuses œuvres de charité et de solidarité ».
L’Église en Colombie est « vivante » et « généreuse », dit-il. Elle « a vécu dans un contexte de conflit et de violence », mais elle « ne s’est pas laissé intimider, ne s’est pas laissé, disons effrayer ou apeurer » et « a continué à accompagner ses fidèles, qui se sont sentis encouragés et soutenus dans l’espérance, justement par cette présence de l’Église ».
Avec une traduction de Constance Roques

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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