« Notre-Dame a été la marraine de mon sacerdoce et elle m’a été toujours proche en tant que Mère, Maîtresse et Reine ». Pour rendre hommage au cardinal indien Ivan Dias, préfet émérite de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, qui s’est éteint le 19 juin 2017 à l’âge de 81 ans à Rome, l’agence vaticane Fides souligne sa profonde spiritualité mariale. Elle parcourt les étapes mariales les plus significatives de son ministère.
« Je ressens le devoir d’exprimer ma gratitude filiale à la Très Sainte Vierge Marie, confiait ainsi le cardinal au moment de son 50e anniversaire d’ordination sacerdotale, le 9 décembre 2008, à laquelle j’ai consacré mon sacerdoce, depuis ses débuts, comme esclave d’amour à l’école de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort (1673-1716, fondateur de la congrégation la Compagnie de Marie – réd.). Ma devise épiscopale, ‘Servus’, s’inspire de cette spiritualité. »
Le jour de son 25e anniversaire d’ordination épiscopale, le 19 juin 2007, en la Chapelle du Collège pontifical urbanien, le cardinal Dias déclarait : « Je dépose ces 25 années de ministère épiscopal dans le Cœur Immaculé de Marie, parce que Marie a scellé tout mon épiscopat, et je répète avec elle au Seigneur : je suis ton serviteur, selon ma devise épiscopale ».
Le 28 novembre 2007, à Kibeho (Rwanda), le cardinal Dias présidait la clôture de l’Année jubilaire marquant le 25e anniversaire de la première apparition de Notre-Dame en ce lieu.
À Lourdes, inaugurant l’année du 150e anniversaire des apparitions (8 décembre 2007-2008), il invitait : « Prions Notre-Dame afin qu’elle nous fortifie dans le combat spirituel de chaque jour pour que nous puissions vivre en plénitude notre foi chrétienne en mettant en pratique les vertus qui caractérisaient la Vierge Marie, le « fiat », le magnificat et le stabat : ceci veut dire une foi intrépide (fiat), une joie sans mesure (magnificat) et une fidélité sans compromis (stabat) ».
Nombreux ont été les interventions, messages et voyages du cardinal Dias en tant que préfet du Dicastère missionnaire, souligne Fides.
« L’esprit missionnaire, a-t-il écrit au premier Congrès missionnaire d’Afrique occidentale (novembre 2006, Burkina Faso), ne peut progresser si les évêques, les prêtres, les religieux et les laïcs ne prennent pas une conscience plus vive du fait que l’annonce du message évangélique est profondément inscrite dans leur vocation de consacrés. »
À Abidjan, en Côte-d’Ivoire, le cardinal Dias a prononcé un discours aux évêques réunis à l’Assemblée de la CERAO (février 2009) : « Les défis ne manquent pas en Afrique et préoccupent le cœur des pasteurs, a-t-il souligné, la croissance et les qualités humaines, sacerdotales, spirituelles, morales et la sainteté de vos prêtres et de tout le peuple de Dieu … La gravité des défis invite les pasteurs … à la clairvoyance, au discernement et à la réflexion. »
Lors de la rencontre décennale des évêques anglicans du monde (Royaume-Uni, juillet-août 2008), le cardinal Dias a parlé de « Mission, Justice sociale et Évangélisation », rappelant qu’aujourd’hui, le monde a besoin de témoins de « la beauté de la foi chrétienne, sans hontes ou compromis ».
« Il est encore nécessaire aujourd’hui de se faire missionnaires auprès de cette humanité si tourmentée et inquiète, a-t-il écrit dans son commentaire à l’Intention missionnaire du mois d’octobre 2006, afin que ceux qui n’ont pas encore entendu parler de Jésus Christ puissent le connaître et ceux qui l’ont renié par leur comportement puissent revenir sur le droit chemin. Mais pour que la Mission se réalise, il faut que quelqu’un s’en charge. Il est nécessaire que chaque baptisé prenne aussi sur ses épaules ce devoir ».
