La laïcité « positive » est un « terrain commun qui, même avec les distinctions nécessaires, nous permet d’avoir un dialogue », estime le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture.
Il a introduit les travaux du congrès « Laïcité et spiritualité », organisé ce lundi 12 juin 2017 à Rome, aux Archives historiques de la Présidence de la République, par le Centre Pannunzio et par le Parvis des Gentils du Vatican, a indiqué l’agence catholique italienne SIR.
« Tous, nous soulignons toujours la nécessité de distinguer entre laïcité et laïcisme, a dit le cardinal, mais je pense que c’est désormais un donné acquis. La laïcité est un espace où nous nous trouvons tous, croyants et non-croyants ».
« Chaque fois que le christianisme s’est laissé un peu tenter par la théocratie, a affirmé le cardinal Ravasi, il a trahi son fondateur qui a laissé ce fameux ‘tweet’ fait de seulement 50 caractères grecs, dans lequel il formule ce principe sur lequel, pendant des siècles, la théologie et l’histoire parfois dramatique de l’Église se sont acharnées : ‘Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu’. »
« Aujourd’hui, a noté le président du Conseil pontifical pour la culture, il y a une équivoque selon laquelle le terme de spiritualité voudrait dire quelque chose d’éthéré, d’impalpable, d’inconsistant ». Il a donné des exemples de littérature spirituelle et a défini le « Cantique spirituel » de Jean de la Croix comme « un texte fièrement charnel qui démontre combien la dimension somatique même fait partie de la spiritualité ».
Avec une traduction de Constance Roques
Card. Ravasi, Parvis des étudiants, courtoisie de cortiledeigentili.com
La laïcité "positive", un "terrain commun" pour le dialogue, par le card. Ravasi
Intervention au congrès « Laïcité et spiritualité » à Rome