« Participation, intégration sociale et culturelle et lutte contre l’exclusion », c’est ce que demande le document final de la session plénière de l’Académie pontificale des sciences sociales qui a terminé son travail sur le thème « Vers une société participative: nouvelles voies pour l’intégration sociale et culturelle » (Towards a Participatory Society: new roads to social and cultural integration), le 2 mai 2017, indique Radio Vatican.
Une conférence de presse avec la participation du chancelier de l’Académie pontificale, Mgr Marcelo Sànchez Sorondo, et de la présidente de l’Académie, Margaret S. Archer, a eu lieu le même jour au Bureau de presse du Saint-Siège.
« L’objectif d’inclure les personnes et les communautés dans la société, a souligné Mgr Marcelo Sànchez Sorondo, ne peut être poursuivi par des mesures forcées ou de manière standardisée ». « De nombreuses conquêtes ont été faites, a-t-il poursuivi, mais nous ne sommes pas encore arrivés au point de tenir compte, dans le travail, de la vocation et des capacités personnelles. Ceci serait une application du principe de la fraternité qui, en reconnaissant l’égalité dans la dignité personnelle, donne cependant de la place pour la diversité des vocations ».
La présidente de l’Académie pontificale des sciences sociales, Margaret Archer, a parlé de l’importance de donner aux plus pauvres la possibilité de participer à la vie de la société : « Au vingtième siècle et à la fin du dix-neuvième siècle, a-t-elle dit, les réponses aux plus pauvres parmi les pauvres ont été liées à l’approvisionnement des nécessités de base pour résoudre des conditions terribles. La nourriture est extrêmement essentielle, le vestiaire que tout le monde peut trouver dans les paroisses. Cela ne signifie pas habiliter à la participation dans la société ; cela signifie habiliter à faire de son mieux pour survivre. La vie est bien plus que la simple survie. »
Le sociologue enseignant à l’Université de Bologne Pierpaolo Donati, a fait observer qu’il fallait « lutter contre la pauvreté au sens propre, de manque soit des ressources matérielles, soit des ressources spirituelles, culturelles, formatives, éducatives… pour justement faire en sorte que les personnes puissent sortir de la pauvreté ou de situations de gêne ».
Un autre objectif, a poursuivi Pierpaolo Donati, est « la liberté religieuse » : « Là où il n’y a pas de liberté religieuse, toutes les formes de participation sont critiques, sont en crise. En substance, par exemple, 88 % des terroristes proviennent de pays où il y a une répression religieuse, où il n’y a pas de liberté religieuse. D’où, ensuite, les gros problèmes ».
Pour Paulus Zulu, enseignant de l’Université de Nathalm en Afrique du Sud, « l’exclusion sociale » dépend en particulier « du type de système politique en tant que plus grand distributeur de ressources », même si « les causes majeures d’exclusion peuvent varier ».
Avec une traduction de Constance Roques
Conférence Académie des Sciences sociales, ZENIT, SM
Académie pontificale des sciences sociales: intégration sociale et lutte contre l’exclusion
Bilan de la session plénière