« Beaucoup de camps de réfugiés sont des camps de concentration ». C’est la dénonciation du pape François depuis la basilique Saint-Barthélémy sur l’île Tibérine à Rome, le 22 avril 2017. Il a mis en garde : une civilisation qui « ne fait pas d’enfants » et ferme sa porte aux migrants se dirige vers le « suicide ».
Lors d’une liturgie en l’honneur des « Nouveaux Martyrs » des XXe et XXIe siècles, dans la basilique romaine qui leur est dédiée, le pape argentin a lancé un nouvel appel en faveur des réfugiés, victimes des « accords internationaux » qui semblent « plus importants que les droits humains ».
« Beaucoup de camps de réfugiés sont des camps de concentration pour la foule de gens qui sont laissés là », a-t-il dénoncé dans son homélie. Au terme de la rencontre, il a rencontré des familles aidées par la communauté Sant’Egidio, en charge de la basilique située au milieu du Tibre.
Deux migrants par commune
Puis sur le parvis de l’édifice, il a lancé à la foule : « Pensons à la cruauté, la cruauté, qui aujourd’hui s’acharne sur tant de personnes ; l’exploitation des personnes… Des personnes qui arrivent en bateaux et puis restent là ».
Il a aussi salué les « peuples généreux qui les accueillent », « les pays généreux, comme l’Italie et la Grèce », qui doivent « porter ce poids ».
« Si en Italie, a-t-il ajouté, on accueillait deux – deux ! – migrants par commune, il y aurait de la place pour tous ». Et de souhaiter : « Que cette générosité, du sud, de Lampedusa, de la Sicile, de Lesbos, puisse contaminer un peu le nord. C’est vrai : nous sommes dans une civilisation qui ne fait pas d’enfants, mais nous fermons aussi la porte aux migrants. Cela s’appelle du suicide ».
Le pape à St-Barthélémy, capture CTV
Les camps de réfugiés sont des "camps de concentration", dénonce le pape
Il rencontre des familles de migrants à Saint-Barthélémy de Rome