Le pape François a reçu au Vatican le président de la République du Liban, Michel Aoun, le 16 mars 2017. Une visite qui a été l’occasion de plaider une nouvelle fois pour une résolution politique du conflit syrien et en faveur des chrétiens au Moyen-Orient.
Selon un communiqué publié par le Saint-Siège après la rencontre, Michel Aoun s’est également entretenu avec le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin et Mgr Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats.
Au cours des échanges, la Syrie a été évoquée, en particulier les « efforts internationaux pour une solution politique au conflit ». La note rend hommage à « l’accueil que le Liban offre à de nombreux réfugiés syriens ».
Il est fait état également d’un « échange de vues sur le contexte régional », notamment les « conflits en cours et la situation des chrétiens au Moyen-Orient ».
Les entretiens ont aussi été l’occasion de saluer la fin de la vacance de la présidence – Michel Aoun a été élu en octobre 2016 après plus de deux ans de vide institutionnel – et de souhaiter « pour l’avenir une collaboration toujours plus fructueuse entre les membres des diverses communautés ethniques et religieuses en faveur du bien commun et du développement de la Nation ».
Les « bonnes relations bilatérales » entre le Saint-Siège et le Liban ont par ailleurs été soulignées ainsi que « le rôle historique et institutionnel de l’Eglise dans la vie du pays ».
Au cours de son séjour à Rome, le président chrétien maronite doit participer à une messe à l’église Saint-Maron, paroisse maronite située dans le centre de Rome.
Depuis l’Indépendance en 1943, la présidence libanaise est traditionnellement assurée par un chrétien maronite. Le premier ministre est un musulman sunnite tandis que la présidence du Parlement revient à un musulman chiite.
Le général Michel Aoun, 82 ans, est connu pour la lutte qu’il a menée contre la présence syrienne au Liban, son refus des accords de Taëf, son exil en France et son retour en 2005. Il a été commandant de l’armée libanaise et chef de gouvernement intérimaire (1988-1990).