A l’occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 2017, le Service jésuite des Réfugiés et l’association « Voices of Faith » organisent un congrès au Vatican, pour mettre en lumière les contributions des femmes de foi en faveur de la paix.
Ce IVème congrès de récits « Voices of Faith » aura cette année pour thème « Agiter les eaux – Rendre possible l’impossible ». « Les voix des femmes doivent être entendues si l’on veut que la paix soit restaurée et soutenue », explique une note présentant l’événement. Les intervenantes proposeront des idées pour donner davantage de responsabilités aux femmes dans l’Église.
Le communiqué présente quelques portraits de femmes qui prendront la parole au Vatican :
La Burundaise Marguerite Barankitse, qui a témoigné lors de la célébration des 500 ans de la Réforme protestante avec le pape François à Lund (Suède) le 31 octobre 20156. Quand la guerre civile a éclaté au Burundi, en 1993, elle a décidé d’adopter sept enfants orphelins. Ce fut le début d’une mission qui allait sauver la vie de 30.000 enfants. En décidant de protéger, d’aimer et d’éduquer tous ces enfants, elle espérait construire une nouvelle génération qui puisse briser le cercle de la violence. « Quand je suis devenue réfugiée, je me suis enfuie avec mon plus grand trésor, l’amour », explique Maggy. Elle dit que beaucoup de personnes disent qu’elle est folle. Quand le pape a entendu parler Maggy, il s’est exclamé : « Bien sûr, c’est la folie de l’amour de Dieu et du prochain ».
La religieuse américaine Simone Campbell, directrice des « sœurs dans le bus », initiative pour les immigrés. Sœur Simone a travaillé pour les pauvres et les personnes marginalisées en tant qu’avocat de la défense et en lançant le « budget fidèle » (« Faithful Budget »). À la tête de l’organisme NETWORK, elle fait pression en faveur de politiques et de lois fédérales qui favorisent la justice économique et sociale. Elle a été considérée comme un acteur clé pour convaincre le Congrès d’adopter la loi sur les soins abordables.
La Britannique Scilla Elworthy, dont la passion est de « permettre aux dirigeants de prendre des décisions plus judicieuses afin qu’il y ait moins de souffrance causée par la guerre ». Fondatrice du Groupe de Recherche d’Oxford, elle a réuni des décideurs en matière d’armes nucléaires – de Chine, des États-Unis, de Russie, de France, d’Inde, du Pakistan et du Royaume-Uni – et leurs détracteurs pour établir le cadre des traités de contrôle des armements. Plus tard, à Peace Direct, qu’elle a aussi fondé, son travail a recensé 1.400 initiatives locales viables en faveur de la paix dans des zones de conflit actif et leur a fourni un soutien.